Nos trois pays ont une responsabilité particulière aux côtés du Liban. Plus importants contributeurs de la Finul, l’Italie, l’Espagne et la France ont pris une part déterminante aux efforts déployés par la communauté internationale en appui de l’armée libanaise, pour assurer la sécurité au Liban-Sud, après le conflit de l’été 2006. Nous en payons aussi le prix : six soldats du contingent espagnol sont morts le 24 juin...
Actualités - OPINION
Liban : l’espoir, malgré tout Par Bernard Kouchner, Miguel Angel Moratinos et Massimo D’Alema*
Par D’Alema Massimo , le 05 novembre 2007 à 00h00
Pour la première fois, trois ministres européens se sont rendus ensemble au Liban. Nous portions un message d’amitié et de solidarité de pays aussi proches du Liban que la France, l’Italie et l’Espagne. Mais nous entendions aussi, avec tous les Européens, suite au sommet de Lisbonne, marquer notre volonté de tout faire pour permettre au Liban de sortir de la crise qu’il traverse.
Nos trois pays ont une responsabilité particulière aux côtés du Liban. Plus importants contributeurs de la Finul, l’Italie, l’Espagne et la France ont pris une part déterminante aux efforts déployés par la communauté internationale en appui de l’armée libanaise, pour assurer la sécurité au Liban-Sud, après le conflit de l’été 2006. Nous en payons aussi le prix : six soldats du contingent espagnol sont morts le 24 juin dernier. Mais nous sommes déterminés à agir en faveur de l’indépendance, de la souveraineté et de l’unité du Liban.
Or les libertés élémentaires sont menacées. Nos amis libanais, de tous bords, de toutes confessions, sont avec raison inquiets : le Parlement ne s’est pas réuni depuis des mois, le gouvernement est contesté, les députés de la majorité frappés par des attentats doivent se terrer dans un hôtel. Et l’élection présidentielle approche de son terme – le 24 novembre – sans que le pays, d’ordinaire gouverné par consensus, ne se soit encore mis d’accord sur le nom d’un ou de plusieurs candidats.
Au-delà du Liban, il s’agit de défendre et de faire s’épanouir un modèle qui assure la cohabitation d’hommes et de femmes de religions et d’origines différentes. Le Liban porte un message unique pour le Moyen-Orient, pour la Méditerranée, pour le monde. Ne l’oublions pas. Ne cédons pas. Nous le devons à tous nos amis libanais.
L’espoir vit encore. Un nouveau rendez-vous vient d’être fixé au 12 novembre aux députés pour le premier tour du scrutin présidentiel. Une entente interlibanaise en vue de l’élection d’un président représentatif, de large rassemblement, dans les délais prévus est non seulement nécessaire mais encore possible. Un président à même tout à la fois de restaurer l’autorité de la fonction et dont l’élection n’apparaisse dirigée contre aucun camp, aucun pays.
Cet espoir se renforce du sentiment que nous retirons de nos entretiens avec les principales personnalités du Liban. Une volonté existe, non seulement de poursuivre le dialogue repris, au Liban, depuis la rencontre de tous les partis politiques en France à La Celle-Saint-Cloud, mais de le faire aboutir. On entend, dans la majorité comme dans l’opposition libanaises, une aspiration raisonnée au compromis. Les leaders, qui ont pratiquement tous connu les sombres heures de la guerre civile, sont conscients qu’un bloc ne pourra l’emporter contre l’autre. Ils savent tous qu’une vacance présidentielle risque de transformer l’actuel blocage institutionnel en chaos et en conflit meurtrier.
Les Libanais, toutes les communautés libanaises, ont pour la première fois depuis très longtemps l’occasion de décider eux-mêmes de leur destin. Cette responsabilité historique doit être assumée pleinement, dans un esprit de responsabilité. La communauté internationale, leurs partenaires comme leurs voisins, a l’obligation de les aider.
Moment d’espoir : nous nous prenons à imaginer la formidable impulsion qu’une entente au Liban pourrait apporter à la paix au Proche-Orient et particulièrement au dialogue israélo-palestinien.
*Ministres français, espagnol et italien des Affaires étrangères
Pour la première fois, trois ministres européens se sont rendus ensemble au Liban. Nous portions un message d’amitié et de solidarité de pays aussi proches du Liban que la France, l’Italie et l’Espagne. Mais nous entendions aussi, avec tous les Européens, suite au sommet de Lisbonne, marquer notre volonté de tout faire pour permettre au Liban de sortir de la crise qu’il traverse.
Nos trois pays ont une responsabilité particulière aux côtés du Liban. Plus importants contributeurs de la Finul, l’Italie, l’Espagne et la France ont pris une part déterminante aux efforts déployés par la communauté internationale en appui de l’armée libanaise, pour assurer la sécurité au Liban-Sud, après le conflit de l’été 2006. Nous en payons aussi le prix : six soldats du contingent espagnol sont morts le 24 juin...
Nos trois pays ont une responsabilité particulière aux côtés du Liban. Plus importants contributeurs de la Finul, l’Italie, l’Espagne et la France ont pris une part déterminante aux efforts déployés par la communauté internationale en appui de l’armée libanaise, pour assurer la sécurité au Liban-Sud, après le conflit de l’été 2006. Nous en payons aussi le prix : six soldats du contingent espagnol sont morts le 24 juin...
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