Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a affirmé samedi à Istanbul, en marge d’une conférence internationale sur l’Irak, que Bagdad et l’ONU devraient préparer un plan pour le retrait d’Irak des troupes dirigées par les États-Unis. Le chef de la diplomatie iranienne a par ailleurs violemment critiqué la présence en Irak d’entreprises de sécurité privées, faisant référence à la polémique relative à la compagnie Blackwater. « La seule chose qu’ils sachent bien faire est tuer les gens », a-t-il déclaré. M. Mottaki a également suggéré que le règlement de certains problèmes comme le statut de la ville pétrolière et multiethnique de Kirkouk soit reporté de deux ans. Parallèlement, l’ambassadeur d’Iran en Irak, Hassan Kazemi Qomi, a déclaré hier ne pas encore avoir reçu d’invitation irakienne à une nouvelle rencontre avec les États-Unis sur l’Irak. L’ambassadeur des États-Unis en Irak, Ryan Crocker, avait affirmé samedi qu’il allait à nouveau rencontrer son homologue iranien à Bagdad « dans un avenir pas très lointain ». De source diplomatique, on a précisé que la rencontre devrait avoir lieu d’ici à « une semaine ou deux ». Les deux ambassadeurs se sont déjà entretenus à Bagdad des moyens de contribuer à la sécurité en Irak, mais ces discussions n’ont débouché sur aucune décision concrète.