«Cela va nécessiter de la persévérance. C’est un problème très difficile (...), éradiquer le terrorisme est dur », a-t-elle...
Actualités - CHRONOLOGIE
Maliki confiant dans les relations avec la Turquie Rice met Ankara en garde contre une opération armée « déstabilisatrice » en Irak
le 03 novembre 2007 à 00h00
La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a promis hier de redoubler les efforts de son pays pour aider la Turquie à surmonter le problème des rebelles kurdes retranchés dans le nord de l’Irak, tout en reconnaissant la difficulté de la tâche.
«Cela va nécessiter de la persévérance. C’est un problème très difficile (...), éradiquer le terrorisme est dur », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Ali Babacan à Ankara. « Personne ne doit se douter de la détermination des États-Unis sur cette affaire (...). Nous avons un ennemi commun et nous avons besoin d’une attitude commune », a souligné Mme Rice. « Je crois qu’il est juste de dire que nous pensons – que le président (George W. Bush) pense – que nous devons redoubler d’efforts (...) et les États-Unis sont déterminés à redoubler ces efforts », a-t-elle estimé.
« Nous sommes à un point où le temps des paroles est révolu et celui des actions a commencé », a répondu Ali Babacan, en exhortant Washington à agir rapidement. « L’Administration américaine a un rôle-clé à jouer. Nous devons travailler sur des mesures et des méthodes qui produiront des résultats effectifs », a-t-il ajouté, estimant que la visite de Mme Rice devait marquer le début d’une plus étroite coopération des deux alliés de l’OTAN contre le PKK.
La secrétaire américaine a indiqué avoir discuté avec le ministre turc d’une attitude commune visant à lutter contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lancent des attaques en Turquie depuis leurs bases arrière établies dans le nord de l’Irak. Le PKK est une organisation considérée comme terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
L’armée turque a massé des dizaines de milliers de troupes à la frontière et Ankara, exaspéré par les attaques meurtrières du PKK, menace de mener une incursion pour « nettoyer » leurs camps dans la montagne irakienne.
Le chef de la diplomatie américaine a réaffirmé que le PKK est autant « l’ennemi » des États-Unis et de l’Irak que de la Turquie et exhorté l’armée turque à ne pas entrer en Irak afin d’éviter de « déstabiliser davantage » ce pays. La Turquie refuse la réactivation d’un mécanisme de consultation tripartite, mis en place il y a un an entre Ankara, Washington et Bagdad, qui n’a rien donné.
Mme Rice a aussi exhorté l’administration régionale autonome du Kurdistan irakien à prendre ses responsabilités au sujet des agissements du PKK sur son territoire. À Istanbul, Mme Rice s’est par ailleurs entretenue dans la soirée avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et son homologue Hoshyar Zebari, en marge d’une conférence qui réunit des représentants de l’Irak, des voisins de ce pays, des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et de ceux du G8. Le contenu de leurs discussions n’était pas immédiatement connu.
M. Maliki a de son côté affirmé hier qu’il n’y avait pas de tension avec la Turquie malgré les menaces d’Ankara de lancer une opération militaire contre les rebelles kurdes dans le nord de l’Irak. « Les relations avec la Turquie ne sont pas du tout tendues. Elles sont bonnes et solides », a-t-il déclaré à la chaîne al-Arabiya basée à Dubaï.
Une rencontre trilatérale entre Mme Rice, M. Zebari et le chef de la diplomatie turque Ali Babacan était prévue aujourd’hui au deuxième et dernier jour de la conférence, pour trouver une solution à la crise.
Pour sa part, l’Iran va présenter « un plan très important pour l’Irak et le peuple irakien » lors des discussions d’aujourd’hui, a affirmé à des journalistes le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Reza Bageri, faisant état de propositions concernant la sécurité.
Après des entretiens entre fonctionnaires de haut rang, la conférence s’est poursuivie hier soir au niveau des ministres des Affaires étrangères, qui ont dîné ensemble sur la rive européenne du Bosphore. Assise en face du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki et du Syrien Walid Mouallem, Mme Rice a consciencieusement évité leurs regards, a constaté une correspondante de l’AFP. Les ministres doivent apporter aujourd’hui une dernière touche à une déclaration finale appelant notamment à des efforts accrus contre « toutes les activités terroristes visant l’Irak ou provenant d’Irak », selon un diplomate turc.
La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a promis hier de redoubler les efforts de son pays pour aider la Turquie à surmonter le problème des rebelles kurdes retranchés dans le nord de l’Irak, tout en reconnaissant la difficulté de la tâche.
«Cela va nécessiter de la persévérance. C’est un problème très difficile (...), éradiquer le terrorisme est dur », a-t-elle...
«Cela va nécessiter de la persévérance. C’est un problème très difficile (...), éradiquer le terrorisme est dur », a-t-elle...
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