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Tchad Arche de Zoé : un dix-septième Européen inculpé et écroué

Un 17e Européen, un pilote belge, a été inculpé hier à N’Djamena de « complicité d’enlèvement de mineurs » et écroué à la maison d’arrêt de la capitale tchadienne, dans l’enquête sur la tentative de transport d’enfants vers la France par l’association française Arche de Zoé. 19 personnes (9 Français, 7 Espagnols, 2 Tchadiens et 1 Belge) sont désormais inculpées et écrouées au Tchad dans cette affaire. Ces dernières semaines, le pilote Jacques Wilmart, 75 ans, avait acheminé lors de plusieurs rotations entre la frontière tchado-soudanaise et Abéché une partie des 103 enfants. L’opération a été stoppée le 25 octobre à l’aérodrome d’Abéché par les autorités tchadiennes. Les inculpés encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés. Le ministère belge des Affaires étrangères a réagi à cette condamnation, assurant que la Belgique veillera à ce que le pilote puisse assurer sa défense dans de bonnes conditions et qu’il soit « bien traité ». L’Arche de Zoé affirme avoir voulu « sauver de la mort » des « orphelins » du Darfour, région de l’ouest du Soudan frontalière du Tchad, en proie à la guerre civile. M. Wilmart avait affirmé à l’AFP avant son arrestation avoir acheminé des enfants « très mal en point » de la frontière jusqu’à Abéché. Selon une source judiciaire, ce pilote de ligne, retraité de l’ex-compagnie nationale belge Sabena, a affirmé lors de sa garde-à-vue avoir été contacté par courrier électronique par l’association pour une « mission humanitaire » qu’il a effectuée « à titre bénévole ». À Abéché, plusieurs centaines de femmes ont manifesté hier contre le « trafic d’enfants » et la France a été pointée du doigt. Le gouverneur d’Abéché, Touka Ramadan, a assuré devant la foule que les autorités françaises n’avaient « rien à voir » avec l’opération controversée. En coulisses, les contacts continuent entre Paris et N’Djamena. Le président français Nicolas Sarkozy, qui a condamné l’« action illégale » de l’Arche de Zoé, a annoncé qu’il allait « sensibiliser » son homologue tchadien Idriss Deby Itno « au respect de la présomption d’innocence », insistant sur le cas des journalistes français et de l’équipage espagnol. Paris a par ailleurs poliment écarté une offre de médiation du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, expliquant être « en contact direct » avec les autorités tchadiennes. Sur Radio France internationale, le directeur de cabinet du président Deby, Mahamat Hissène, a indiqué que le Tchad n’avait pas de position arrêtée sur le lieu d’un éventuel procès. Il a sous-entendu que les journalistes pourraient être élargis s’ils prouvaient qu’ils agissaient dans le cadre de leur activité professionnelle et non en tant que membres de l’association. À ce sujet, Hervé Chabalier, PDG de l’agence Capa dont le journaliste Marc Garmirian est détenu, partira samedi avec son avocat Me William Bourdon pour N’Djamena. M. Garmirian faisait une « enquête sur l’association », selon M. Chabalier qui a demandé sa libération. Pour sa part, le secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard, a indiqué qu’il allait également se rendre au Tchad, probablement en fin de semaine.
Un 17e Européen, un pilote belge, a été inculpé hier à N’Djamena de « complicité d’enlèvement de mineurs » et écroué à la maison d’arrêt de la capitale tchadienne, dans l’enquête sur la tentative de transport d’enfants vers la France par l’association française Arche de Zoé. 19 personnes (9 Français, 7 Espagnols, 2 Tchadiens et 1 Belge) sont désormais inculpées et...