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Lavrov s’entretient avec Ahmadinejad lors d’une visite-surprise à Téhéran Washington baisse le ton sur le dossier iranien

Alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectuait hier une visite-surprise en Iran, la Maison-Blanche a assuré de manière « formelle » qu’il n’y avait pas lieu de craindre une prochaine attaque contre l’Iran, malgré un haussement de ton récent qui fait redouter un tel dénouement aux crispations croissantes entre les deux pays. «Les gens n’ont aucune raison de penser que le président (George W. Bush) est sur le point d’attaquer l’Iran. Je crois qu’il faut que cela soit clair », a déclaré hier la porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino. « Je suis formelle. Nous suivons la voie diplomatique » pour convaincre l’Iran de renoncer à ses activités nucléaires les plus sensibles, a-t-elle ajouté. Mme Perino a par ailleurs invoqué les efforts diplomatiques menés par les États-Unis avec leurs partenaires internationaux pour que l’Iran cesse d’enrichir l’uranium. Elle a souligné que M. Bush devait discuter la semaine prochaine avec deux de ses principaux interlocuteurs sur le sujet, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, au cours de leurs visites aux États-Unis. L’apparent durcissement récent de l’Administration Bush vis-à-vis de l’Iran, de nouvelles sanctions américaines annoncées la semaine passée et la persistance de la République islamique à défier les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU et à poursuivre l’enrichissement d’uranium ont ravivé le souvenir de l’escalade ayant précédé la guerre en Irak. Au cours des dernières semaines, M. Bush a notamment mis en garde contre le danger d’un « holocauste nucléaire » et d’une troisième guerre mondiale si l’Iran possédait la bombe atomique. Il pousse également à un projet antimissile pour, dit-il, protéger les alliés européens des États-Unis du danger balistique iranien. L’Iran pourrait disposer d’un missile intercontinental avant 2015, a-t-il prévenu la semaine passée. De son côté, son vice-président Dick Cheney a menacé l’Iran de « graves conséquences ». Mohammad el-Baradei, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui tente de maintenir la surveillance du programme nucléaire iranien, a accusé les dirigeants américains de jeter de « l’huile sur le feu » alors qu’il dit n’avoir aucune preuve que l’Iran a effectivement entrepris de fabriquer la bombe atomique. Ahmadinejad : Des millions d’Iraniens prêts au martyre Parallèlement, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé hier soir à Téhéran, pour une visite-surprise. Dès son arrivée, il s’est entretenu avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. « Il examinera une série de sujets liés à la situation du programme nucléaire iranien et des questions concernant les relations bilatérales », avait déclaré plus tôt le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine, cité par l’agence Interfax. Il y a deux semaines, le président russe, Vladimir Poutine, avait effectué une visite historique en Iran, la première d’un chef du Kremlin depuis 1943. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait alors déclaré au président russe qu’il « examinerait » une proposition de ce dernier, sans autre précision. Ces dernières semaines, le président russe s’est démarqué de la position des Occidentaux en la matière. En visite au Portugal la semaine dernière pour participer au sommet Russie-Union européenne, M. Poutine a durement critiqué la position américaine et les nouvelles sanctions décidées par Washington contre le corps des gardiens de la révolution, une unité d’élite de l’armée iranienne, la force al-Qods, accusée de soutenir le terrorisme, et trois banques d’État. En soirée, l’agence Interfax rapportait que M. Lavrov a également déclaré hier que des sanctions économiques unilatérales contre l’Iran « ne contribueraient pas » à trouver une solution à la crise. Le président iranien, cité mardi par l’agence IRNA, a, de son côté, de nouveau dénoncé les sanctions américaines. « Le peuple iranien veut la totalité de ses droits en matière nucléaire. Les ennemis doivent savoir que le peuple et le guide suprême ne reculeront pas d’un iota », a ajouté M. Ahmadinejad. Le président iranien a également laissé entendre que « des millions » d’Iraniens étaient prêts à sacrifier leur vie dans la lutte contre les ennemis du pays. Enfin, le directeur adjoint de l’AIEA, Olli Heinonen, et les responsables nucléaires iraniens ont repris leurs discussions à propos des centrifugeuses P1 et P2.
Alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectuait hier une visite-surprise en Iran, la Maison-Blanche a assuré de manière « formelle » qu’il n’y avait pas lieu de craindre une prochaine attaque contre l’Iran, malgré un haussement de ton récent qui fait redouter un tel dénouement aux crispations croissantes entre les deux pays.
«Les gens n’ont...