L’AC Milan a vécu un dimanche noir : en s’inclinant sur son terrain, et ce pour la deuxième fois d’affilée, contre l’AS Rome (0-1) lors de la 9e journée du championnat d’Italie, le club champion d’Europe a reculé à une 13e place qui sied aussi peu à son prestige qu’à ses ambitions. Kaka, Pirlo, Gattuso, Seedorf, Maldini & co : ils étaient pratiquement tous là, les fiers vainqueurs de Liverpool au printemps dernier. Mais les mois ont passé et le collectif ne tourne plus. Il y a une semaine, Empoli, modeste équipe toscane, était déjà venue gagner à San Siro (0-1). Le succès d’une équipe repliée, ne laissant que peu d’espaces, avait-on expliqué à Milan, ajoutant que contre la Roma, une formation bien plus joueuse, il en irait autrement. Effectivement, la Roma a joué et laissé des espaces... mais le résultat est le même. « Il y a beaucoup d’irrationalité dans le football », a répondu le président Silvio Berlusconi, assurant qu’il n’était « pas préoccupé » par cette défaite, sanctionnée d’une bien peu flatteuse 13e place. « Pas grand-chose à dire » Côté chiffres, le bilan est sans appel : 2 victoires à l’extérieur, 4 nuls et 3 défaites et 11 points de retard sur le meilleur ennemi et leader, l’Inter. Si le club lombard, qui a de surcroît terminé à dix après l’exclusion d’Ambrosini (2e avertissement, 80e), veut remonter au classement, il va falloir qu’il trouve rapidement des solutions. « C’est une période difficile. Il n’y a pas grand-chose à dire, a assuré Carlo Ancelotti sur Sky Sport. La partie était équilibrée, puis une belle action de la Roma (le but de Vucinic à la 72e) a tout compliqué. » « Il y a eu des opportunités comme mercredi, mais nous n’avons pas été assez bons », a continué l’entraîneur milanais, en référence à la victoire face au Shakhtar Donetsk (4-1) mercredi en Ligue des champions, concluant : « Il va vite falloir sortir de cette mauvaise période. » « C’est difficile de trouver des explications », a renchéri Adriano Galliani, l’administrateur délégué, assurant que la solution ne viendrait qu’avec le même entraîneur et les mêmes joueurs, soulignant : « Il y a deux mois, nous remportions la Supercoupe d’Europe et nous avons six joueurs nominés pour le Ballon d’or. » Vucinic décisif Pour la Roma (2e), qui restait sur un nul spectaculaire mais décevant à domicile face à Naples (4-4), la victoire est a contrario tout bénéfice, d’autant qu’elle a trouvé en Vucinic, le remplaçant de Totti, blessé, un buteur décisif : c’est déjà lui qui avait offert la victoire face au Sporting Portugal (2-1) mardi en C1. L’Inter, de son côté, a dominé mais concédé le nul (0-0) à Palerme, ce qui a mis un terme à une série de quatre succès d’affilée. Le champion sortant demeure cependant bien calé à la 1re place, avec trois points de plus que la Roma. « Nous avons fait le jeu et eu beaucoup d’occasions, mais le ballon ne voulait pas entrer », a noté l’entraîneur Roberto Mancini, qui, après la blessure de Vieira mardi en C1, va désormais devoir composer avec celle d’un autre milieu, Stankovic, touché à une jambe en fin de la première période et qui pourrait être absent plusieurs semaines. Samedi en match avancé, la Juventus (3e) s’était inclinée 3 à 1 à Naples (6e). Une défaite qui faisait débat dimanche – avec déclarations indignées de parlementaires de tous bords – puisque les Napolitains, alors que le score était de 1-1 en seconde période, ont bénéficié de deux penalties (62, 70) qui n’auraient pas dû être accordés. La Juve possède le même nombre de points que la Fiorentina qui, en soirée, est allée chercher le nul sur le terrain du Genoa (0-0). Les résultats Torino-Cagliari 2-0 Naples-Juventus 3-1 Catane-Sampdoria Gênes 2-0 Lazio Rome-Udinese 0-1 AC Milan-AS Rome 0-1 Palerme-Inter Milan 0-0 Empoli-Atalanta Bergame 0-1 Parme-Livourne 3-2 Sienne-Reggina 0-0 Genoa-Fiorentina 0-0.