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Les places asiatiques fortement secouées Les marchés boursiers déprimés par le pétrole et les « subprimes »

Les Bourses d’Europe se repliaient nettement hier, alors que les marchés américains ouvraient sur des replis moindres sur fond d’inquiétude quant à la croissance aux États-Unis et de flambée des prix du pétrole. « La volatilité est de retour sur les marchés mondiaux à cause d’un mélange détonant de craintes concernant le subprime (prêts hypothécaires à risques aux États-Unis, ndlr), de hausse des prix du pétrole liée à des risques géopolitiques aggravés et à une chute des Bourses dans les pays émergents », a résumé Masuhisa Kobayashi, économiste chez Barclays Capital à Tokyo. La Bourse de New York a ouvert en baisse hier, continuant d’accumuler les pertes après son mouvement de correction de vendredi. À Londres, le Footsie 100 a fini en repli de 1,05 % après un plus bas en séance de -3 %. Les minières, fortement représentées dans l’indice londonien, ont pesé négativement sur la tendance. La Bourse de Francfort, elle aussi contaminée par la morosité ambiante, a commencé la semaine dans le rouge, affectée par les craintes de répercussions de la crise du crédit sur les banques allemandes. L’indice Dax a ainsi dévissé de 1,13 %, à  794,94 points. À Paris, le CAC 40 a cédé 1,38 %, les opérateurs manifestant leur inquiétude sur les performances des entreprises. « On est en plein début des publications américaines, c’est le moment où les investisseurs aiment se projeter et se fient beaucoup aux tendances des résultats, d’où la volatilité des actions », a indiqué Yves Marçais, stratège de Global Equities. La Bourse d’Istanbul a clôturé sa séance sur une baisse de 2,73 % de son indice vedette IMKB-100 par rapport à hier soir, une chute liée à la possibilité d’une intervention armée turque en Irak, mais aussi au marasme sur les places mondiales. « C’est bien sûr lié au risque d’une opération militaire, mais aussi aux baisses enregistrées à New York, en Amérique latine et en Asie », a estimé Haluk Burmumçekçi, analyste en chef de la banque Fortis. Les places asiatiques avaient été également fortement secouées. Tokyo a baissé de 2,24 %, Hong Kong de 3,70 %, Shanghai de 2,59 % et Séoul de 3,37 %. En tête des inquiétudes des épargnants figure le risque de propagation à l’ensemble de l’économie américaine, et par effet d’entraînement au reste du monde, de la crise apparue aux États-Unis dans le secteur des prêts hypothécaires à risque, déjà à l’origine d’une chute des marchés boursiers cet été. Les investisseurs craignent en effet « que les problèmes apparus sur le marché du crédit ne durent plus longtemps que prévu » et ne se transmettent aux autres secteurs d’activité, a souligné Henk Potts, analyste au sein de la banque britannique Barclays. Par ailleurs, les actionnaires craignent que la spirale des prix du pétrole n’entame les bénéfices des entreprises, après plusieurs années de résultats record dans de nombreux secteurs. « Le pétrole est comme un lubrifiant qui permet d’assurer la croissance mondiale », rappelle M. Potts, et le renchérissement de l’or noir risque donc de gripper les rouages économiques.
Les Bourses d’Europe se repliaient nettement hier, alors que les marchés américains ouvraient sur des replis moindres sur fond d’inquiétude quant à la croissance aux États-Unis et de flambée des prix du pétrole.
« La volatilité est de retour sur les marchés mondiaux à cause d’un mélange détonant de craintes concernant le subprime (prêts hypothécaires à risques aux...