La fête s’est subitement transformée en cauchemar pour l’immense foule venue acclamer son idole. Le retour, hier, de l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto au Pakistan a été endeuillé par un double attentat-suicide à Karachi, qui a fait au moins 100 morts et 151 blessés parmi les centaines de milliers de personnes de son cortège devenu funèbre. Pourtant, la journée avait commencé sous de bons augures dans une ville en liesse, en dépit de menaces d’attentats islamistes. Et c’est une « fille de l’Orient » émue jusqu’aux larmes qui avait posé les pieds sur le sol de son pays natal, après huit ans d’exil volontaire. L’attentat terroriste meurtrier n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais l’époux de Mme Bhutto a pointé du doigt les services de renseignements pakistanais.