Oussama Safa, président du Centre libanais pour les études politiques, a ainsi estimé que « les deux camps adoptent la stratégie du bord de l’abîme ». « Au...
Actualités - CHRONOLOGIE
Pour le Hezbollah, la séance électorale du 23 octobre est « injustifiée » Le dossier présidentiel fait du surplace, en attendant les dix derniers jours de l’échéance
le 17 octobre 2007 à 00h00
À moins d’une semaine de la deuxième convocation du Parlement pour l’élection d’un nouveau président, tout semble indiquer que la séance sera vouée à l’échec, faute d’un consensus entre la majorité et le 8 Mars.
Oussama Safa, président du Centre libanais pour les études politiques, a ainsi estimé que « les deux camps adoptent la stratégie du bord de l’abîme ». « Au vu des tractations en cours, je crois qu’ils attendront probablement la dernière minute pour élire un président », a-t-il ajouté. Et Oussama Safa d’avertir qu’« un nouvel attentat pourrait avoir lieu. Le même schéma est à l’œuvre, il est fortement lié au tribunal à caractère international et vise à avoir un impact négatif sur la présidentielle ».
L’appel à l’entente et au dialogue demeure le refrain essentiel du discours du 14 Mars. Le président du Renouveau démocratique et candidat à la présidentielle Nassib Lahoud a ainsi affirmé que « plus le temps passera, plus il y aura de chances de parvenir à un accord », insistant une nouvelle fois sur la nécessité « d’accorder une chance à l’entente ».
Le député du Courant du futur Hadi Hobeich a, quant à lui, indiqué que « les efforts sont toujours déployés pour parvenir à une entente avant les dix derniers jours de l’échéance présidentielle ». « Le processus n’est guère évident dans la mesure où il existe deux projets antagonistes et l’espoir n’est donc pas grand », a-t-il noté.
« À défaut d’un président issu de la majorité, le futur premier magistrat devrait croire aux principes de l’intifada de l’indépendance », a souligné le député du Akkar.
Côté Hezbollah, le pessimisme est de rigueur. « La situation actuelle ne justifie même pas la tenue d’une séance la semaine prochaine, vu que rien ne traduit une volonté de parvenir à un accord », a déclaré le député du parti de Dieu, Hussein Hajj Hassan. « Je pense que la séance (du 23 octobre) n’aura pas lieu, faute de quorum », a-t-il affirmé.
Le député du CPL Farid el-Khazen a aussi estimé que « les choses ne sont pas suffisamment mûres pour permettre l’élection d’un président lors de la séance de mardi prochain », exprimant toutefois son souhait que les protagonistes de la scène politique « puissent parvenir à une entente avant les dix derniers jours de l’échéance ».
Le député Khazen a néanmoins réitéré l’appel du Bloc du changement et de la réforme à « former un gouvernement intérimaire en cas d’échec du dialogue », alors que le responsable des relations politiques au sein du CPL Gebran Bassil a mis en garde contre « les tentatives de certaines parties qui cherchent à empêcher l’entente avant mardi prochain, afin de justifier les mesures unilatérales qu’elles envisagent de prendre ».
Le député du CPL Sélim Aoun a, pour sa part, déploré « les différentes positions » adoptées par la majorité. « Soit ils se sont réparti les rôles, soit il existe des dissensions dans leurs rangs, et en conséquence, dans les deux cas, nous ne pouvons pas nous entendre avec eux. »
«Je crains le chaos résultant de l’élection du président à la majorité absolue et l’autre camp ne doit pas nous mettre devant le fait accompli car en dépit de notre tolérance, nous refusons de nous autosupprimer », a souligné le député du CPL.
Le député et candidat à la présidentielle Robert Ghanem a estimé de son côté que « l’échec de la séance du 23 octobre marquera l’avènement d’une période plus critique que celle qui l’a précédée ». « Mais nous sommes toujours dans les délais constitutionnels, et il est possible d’ajourner la séance pour permettre davantage de consultations et de rencontres », a-t-il noté.
À moins d’une semaine de la deuxième convocation du Parlement pour l’élection d’un nouveau président, tout semble indiquer que la séance sera vouée à l’échec, faute d’un consensus entre la majorité et le 8 Mars.
Oussama Safa, président du Centre libanais pour les études politiques, a ainsi estimé que « les deux camps adoptent la stratégie du bord de l’abîme ». « Au...
Oussama Safa, président du Centre libanais pour les études politiques, a ainsi estimé que « les deux camps adoptent la stratégie du bord de l’abîme ». « Au...
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