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Le chef du PSP entame ses entretiens à New York Joumblatt : Pas de bonnes relations avec la Syrie en présence de son « régime terroriste »

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a entamé hier ses entretiens à New York où il devait être reçu par le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, pour des discussions centrées sur l’établissement du tribunal international qui doit juger les assassins de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, le trafic d’armes à la frontière libano-syrienne et la situation dans le pays. Répondant aux questions de la presse avant son entretien avec Ban Ki-moon, le chef du PSP a indiqué que l’objectif de sa visite est d’obtenir que des pressions soient exercées sur la Syrie et l’Iran pour les amener à changer de politique à l’égard du Liban. Un autre objectif de sa visite, a-t-il précisé, est une accélération de la mise en place du tribunal international. Répondant à une question, M. Joumblatt a estimé qu’il n’est pas nécessaire que des magistrats arabes ou musulmans soient nommés au tribunal international. Il a par ailleurs plaidé pour l’élection d’un président qui respecte les résolutions internationales, « de la 1559, jusqu’à la 1701, en passant par celle qui se rapporte au tribunal international ». Selon lui, « un chef de l’État proche de la Syrie risque d’œuvrer pour que la création du tribunal soit retardée ». D’autre part, dans son intervention hebdomadaire à l’organe de son parti, al-Anba’, le chef du PSP, Walid Joumblatt, revient cette semaine sur les propos récents du président syrien Bachar el-Assad prévoyant un surcroît d’instabilité pour le Liban. M. Joumblatt se déchaîne contre M. Assad et lui dénie le droit de « donner des leçons » aux Libanais en matière de patriotisme, de résistance et de respect de la Constitution. Mais il n’oublie pas non plus le Hezbollah, à qui il réserve une nouvelle fois ses flèches les plus pointues. « Bachar el-Assad nous annonce une nouvelle période d’instabilité au Liban après avoir parachevé une longue phase d’assassinats politiques qui ont visé à anéantir le processus de souveraineté, de liberté et d’indépendance, un processus baptisé dans le sang pour protéger les acquis de la révolution du Cèdre », écrit M. Joumblatt. « Il nous a aussi donné des leçons de patriotisme, de résistance et de bonnes relations libano-syriennes, lesquelles resteront impossibles à instaurer en présence d’un régime terroriste pratiquant le meurtre programmé à l’encontre des Libanais et refusant de reconnaître l’entité libanaise et son caractère définitif », ajoute-t-il. Les armes syriennes M. Joumblatt réaffirme d’autre part que « les armes du Hezbollah sont hors du cadre de l’État ». Selon lui, « la solution à ce problème ne saurait être trouvée que par l’adoption d’une stratégie défensive globale garantissant le droit exclusif de l’État dans les décisions de guerre et de paix, comme cela est le cas dans tous les États du monde ». « De cette façon, il n’y aura plus une force armée susceptible d’hypothéquer le destin du pays et de le faire dépendre de ses objectifs suspects », souligne-t-il. « Pour ce qui est des armes palestiniennes hors des camps, il s’agit en réalité d’armes syriennes prêtes à tout moment et sur demande à la subversion, conformément aux impératifs posés par le tuteur régional », note en outre M. Joumblatt. « Comment le chef du régime syrien peut-il parler de résistance et d’appui à la résistance ? Où donc est sa propre résistance pour libérer son territoire occupé depuis quarante ans ? Où est la défense de son sol, cible de raids israéliens répétés au cours des années écoulées, le dernier en date ayant eu lieu il y a quelques semaines et à la suite duquel il n’a rien fait, pas même présenté une plainte auprès du Conseil de sécurité ? » s’interroge-t-il. « Ce comportement et d’autres actes, y compris notamment les négociations secrètes qu’il a menées avec Israël au moment même où le Liban était la cible de bombardements déments durant la guerre de Juillet, ne montrent-ils pas que tous les slogans que ce régime brandit et exploite depuis sa naissance sont le contraire de ses pratiques réelles ? Où sont les slogans de nationalisme, d’arabisme, d’unité, de résistance et de front de refus ? Comment peut-on parler de front de refus et ne pas tirer une seule balle durant quarante ans sur le Golan ? Celui qui fait preuve d’autant de médiocrité a-t-il le droit de donner des leçons de résistance ? » demande-t-il encore. Et de poursuivre : « Le plus comique dans les propos de Bachar, c’est lorsqu’il parle de moyens pacifiques et constitutionnels de régler définitivement les problèmes au Liban. Celui qui a pris en otage le peuple syrien durant quarante ans, réprimé les libertés, transformé la Syrie en réserve sécuritaire, arrêté les intellectuels et les contestataires, y compris les signataires de la Proclamation de Damas et les a jetés en prison pendant des années, a-t-il le droit de parler de moyens pacifiques et constitutionnels ? Mais que sait-il donc lui-même des Constitutions et de leur signification dans les régimes démocratiques ? Et pourquoi pousse-t-il ses alliés au Liban à perpétrer tous les interdits constitutionnels et légaux ? » Enfin, M. Joumblatt critique « la défense acharnée livrée par certaines forces au bénéfice des quatre officiers supérieurs » détenus dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Rafic Hariri. « Nous ne comprenons pas pourquoi la justice libanaise s’en remet de façon aussi totale à la justice internationale et s’abstient de poursuivre elle-même certaines pistes liées à ce dossier, comme par exemple le maquillage du site de l’attentat contre Rafic Hariri et l’affaire de la Banque al-Madina ». « Que se passe-t-il donc au moment où l’on voit l’un des héros du régime policier libano-syrien défier la justice de l’intérieur de sa cellule ? Ce héros ne se souvient-il pas de l’affaire de Ramzi Irani et de dizaines d’autres dossiers qu’il a lui-même fabriqués et arrangés au temps de ce régime policier de triste mémoire ? » demande-t-il en allusion à l’ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a entamé hier ses entretiens à New York où il devait être reçu par le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, pour des discussions centrées sur l’établissement du tribunal international qui doit juger les assassins de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, le trafic d’armes à la frontière libano-syrienne et la situation dans le...