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Influence - La décision de donner la priorité aux élus a été prise par la Chambre des communes « Faites place », un parlementaire britannique est dans la file d’attente

Il n’y a rien que les Britanniques détestent plus que les personnes qui doublent dans les files d’attente, mais cette tradition séculaire de respect et de courtoisie ne s’applique plus aux parlementaires dans l’enceinte de Westminster. La décision de donner la priorité aux élus a été prise par l’huissier d’armes de la Chambre des communes Peter Grant Peterkin. Vêtu de chaussures à boucle, de bas noirs et de culottes aux genoux, il est responsable de la sécurité, du maintien de l’ordre et de l’administration de différents services. Avec la directrice des services de restauration, il vient de signer un nouveau règlement qui stipule que « le personnel et les autres usagers doivent être prêts à laisser passer les membres dans les files d’attente des commerces et services de restauration, le bureau de poste, l’agence de voyages, et dans l’utilisation d’équipements comme les ascenseurs, les photocopieurs, les cabines téléphoniques, etc. ». « Lorsque vous utilisez les installations parlementaires, s’il vous plaît ayez à l’esprit l’éventualité d’une forte demande de la part des membres et, si tel est le cas, essayez de modifier vos projets ou votre programme », ajoute ce règlement sollicité par un comité de la Chambre des communes et soutenu par son président Michael Martin. À l’idée que les parlementaires puissent « griller » la priorité pour acheter une tasse de thé ou un timbre, des accusations d’élitisme se sont élevées dans les couloirs de Westminster où certains ont même condamné un « retour à la féodalité ». Les parlementaires ont déjà un accès exclusif à certains bars et restaurants de l’institution dont la création remonte au XIe siècle. Le député libéral-démocrate Lembit Opik a invité le comité à reconsidéré sa position, soulignant qu’avoir priorité pouvait être utile à certains moments comme avant un vote, « mais pas partout tout le temps ». « Cette annonce crée un système à deux vitesses qui est contraire à une image positive du Parlement », a-t-il relevé. Il a déposé une motion urgente pour la suppression de ce règlement qui avait reçu 56 signatures à la veille du week-end. Une réunion est prévue demain entre le comité à l’origine de ce règlement, le syndicat des employés parlementaires et des membres du personnel pour étudier la mise au rebut de ce texte. Kevin Flack, secrétaire d’un syndicat d’employés, a indiqué à l’AFP que ses quelque 400 adhérents étaient « très en colère ». Certains hommes politiques ont été plongés dans l’embarras après la révélation au public de l’existence de ce règlement et estimé qu’il était inapplicable. « Beaucoup de gens ressentent cela comme un affront. Tous le personnel est évidemment conscient que si un parlementaire est pressé, on lui laisse la priorité », a souligné M. Flack. Selon lui, près de 1 000 personnes effectuent des tâches pour le compte des députés et aucune file d’attente excessive n’a jamais été signalée.
Il n’y a rien que les Britanniques détestent plus que les personnes qui doublent dans les files d’attente, mais cette tradition séculaire de respect et de courtoisie ne s’applique plus aux parlementaires dans l’enceinte de Westminster.
La décision de donner la priorité aux élus a été prise par l’huissier d’armes de la Chambre des communes Peter Grant Peterkin. Vêtu de chaussures à boucle, de bas noirs et de culottes aux genoux, il est responsable de la sécurité, du maintien de l’ordre et de l’administration de différents services. Avec la directrice des services de restauration, il vient de signer un nouveau règlement qui stipule que « le personnel et les autres usagers doivent être prêts à laisser passer les membres dans les files d’attente des commerces et services de restauration, le bureau de...