L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a dénoncé hier les déclarations de ceux qu’il a qualifiés de « stars de la scène politique libanaise » concernant « leur attachement à leurs visions obtuses, à l’issue de l’initiative lancée par le patriarche Sfeir pour débloquer la situation avant l’échéance présidentielle ». « Ces personnalités ne se soucient que de leurs propres intérêts et n’ont pas pris en considération les mises en garde contre la gravité de la situation. Il n’est donc pas étonnant que l’initiative de Bkerké n’ait pas abouti à un résultat radical qui sauve le Liban de l’impasse », a-t-il constaté. M. Hoss a indiqué que les attentes se tournent désormais vers l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berry. Mais, a-t-il estimé, « si le dialogue avec Saad Hariri est d’une grande importance, vu que M. Hariri est le chef du bloc parlementaire le plus important, il ne peut pas à lui seul aboutir à un résultat », d’où la nécessité que cette initiative englobe toutes les autres parties politiques. Dénonçant l’absence de volonté de « libaniser » la décision et de neutraliser les ingérences étrangères, l’ancien Premier ministre a constaté que la population est dans l’attente d’une solution. Il a précisé à ce propos que la population est certes soucieuse du devenir de la nation, mais qu’elle est surtout saturée de devoir affronter la crise économique.