C’est la première fois depuis 2 500 ans que les vestiges de l’Acropole vont quitter la célèbre colline, pour...
Actualités - CHRONOLOGIE
Une opération exceptionnelle dont le coût s’élève à 1,6 million d’euros Le déménagement des vestiges de l’Acropole vers un nouveau musée a démarré
le 15 octobre 2007 à 00h00
Le coup d’envoi pour le déménagement des statues et blocs sculptés provenant de l’Acropole d’Athènes vers un nouveau musée ultramoderne, situé en contrebas du rocher, a été donné hier avec le transfert d’une partie de la frise nord du Parthénon pesant 2,3 tonnes.
C’est la première fois depuis 2 500 ans que les vestiges de l’Acropole vont quitter la célèbre colline, pour rejoindre un musée tout en transparence conçu par l’architecte suisse Bernard Tschumi, une opération « très compliquée et délicate », selon ingénieurs et archéologues.
Sous un ciel nuageux et avec un vent de 30-39 km/h, trois grues géantes se sont relayées pour transférer ce premier vestige, un bas-relief représentant une partie de la procession des Panathénées – une fête religieuse antique en l’honneur de la déesse Athéna – depuis l’actuel musée, situé en haut du site juste à côté du Parthénon, vers le nouveau, à 300 mètres en contrebas. Empaquetés dans des caisses métalliques, plus de 300 statues ainsi que des centaines de vestiges, qui se trouvaient jusqu’ici dans les entrepôts du vieux musée, doivent ainsi être transférés à raison de quatre transports par jour. Le coût de l’opération s’élève à 1,6 million d’euros et elle est assurée pour 400 millions d’euros.
« Tout s’est bien passé, comme prévu, malgré le vent », a indiqué à l’AFP Kostas Zambas, l’ingénieur à la tête de cette opération, qui a duré près d’une heure et demie et a été diffusée en direct par la télévision publique Net. « C’est un moment émouvant, il s’agit d’un événement mondial qui permettra prochainement l’ouverture du nouveau musée, où les milliers de touristes pourront admirer ces vestiges précieux », a déclaré la ministre de la Culture, Michèle Liapis, qui a suivi de près cette opération.
Le nouveau musée est un grand bâtiment posé sur pilotis au milieu de vestiges archéologiques, où le verre domine. Alors qu’il devait au départ être prêt pour les Jeux olympiques de 2004, ce musée a connu une série d’avanies bureaucratiques et techniques, avant la signature du contrat de construction, pour près de 129 millions d’euros.
Haut de 23 mètres, d’une superficie de 25 000 m2, l’édifice comporte trois niveaux, dont une salle située au dernier étage où une place a été réservée pour accueillir la frise orientale du Parthénon, œuvre monumentale qui se trouve actuellement au British Museum de Londres et dont la Grèce réclame en vain le retour à la Grande-Bretagne depuis des années.
Avec l’ouverture officielle du musée d’ici à fin 2008, « la Grèce va montrer qu’elle peut protéger de la meilleure façon ses monuments et tout argument contraire disparaît », a souligné M. Lapis, faisant allusion à la campagne du pays pour le retour de la frise du British Museum. Selon le calendrier prévu, le transfert de l’ensemble des vestiges doit s’achever d’ici à six semaines, sauf retards éventuels en cas de mauvaises conditions climatiques.
Symbole de la civilisation grecque antique datant du Ve siècle avant notre ère, l’Acropole, l’un des sites les plus visités au monde, regroupe les temples du Parthénon, d’Erechteion et d’Athéna Niké derrière l’entrée monumentale des Propylées.
Le coup d’envoi pour le déménagement des statues et blocs sculptés provenant de l’Acropole d’Athènes vers un nouveau musée ultramoderne, situé en contrebas du rocher, a été donné hier avec le transfert d’une partie de la frise nord du Parthénon pesant 2,3 tonnes.
C’est la première fois depuis 2 500 ans que les vestiges de l’Acropole vont quitter la célèbre colline, pour...
C’est la première fois depuis 2 500 ans que les vestiges de l’Acropole vont quitter la célèbre colline, pour...
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