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Pakistan - Efforts de paix après des combats dans les zones tribales Bhutto maintient son retour au 18 octobre, malgré l’appel de Musharraf

L’ancien Premier ministre en exil Benazir Bhutto maintient sa date de retour au Pakistan au 18 octobre, malgré un appel du président Pervez Musharraf à la reporter, a annoncé hier à l’AFP le porte-parole du parti de Mme Bhutto. Par ailleurs, des chefs de tribu tentaient hier de favoriser un cessez-le-feu entre l’armée et des combattants islamistes proches des talibans et d’el-Qaëda. Mme Bhutto et le général Musharraf sont sur le point de conclure un accord pour le partage du pouvoir à la faveur des législatives prévues à la mi-janvier. M. Musharraf, qui a remporté samedi dernier la présidentielle au suffrage indirect du Parlement et des assemblées provinciales sortants, n’a pu être proclamé réélu pour autant, son sort étant suspendu à un jugement de la Cour suprême saisie par l’opposition qui estime M. Musharraf inéligible. Ce jugement n’interviendra pas avant le 17 octobre, date du début de l’examen des recours de l’opposition par la cour. Or, mercredi, M. Musharraf a estimé qu’il valait mieux que Mme Bhutto rentre d’exil après la décision de la Cour suprême. « Benazir Bhutto rentrera à la date prévue, il n’y a aucun changement dans son programme », a déclaré, hier à l’AFP, Farhatullah Babar, porte-parole du Parti du peuple pakistanais (PPP), le mouvement de l’ancien Premier ministre (1988-1990 et 1993-1996). Des rumeurs relayées par la presse ont laissé entendre que le général Musharraf pourrait imposer la loi martiale si la plus haute juridiction invalidait sa réélection. Le chef de l’État pakistanais a amnistié Mme Bhutto des accusations de corruption qui l’avaient poussée à l’exil en 1999, une des conditions qu’elle posait à un très probable partage du pouvoir qui se réaliserait grâce à une alliance entre le parti de M. Musharraf et l’influent PPP aux législatives. Mme Bhutto retrouverait son poste de chef du gouvernement au terme de cet accord. Par ailleurs, des experts américains auditionnés par le Congrès ont estimé que les États-Unis doivent prendre leurs distances avec le président Pervez Musharraf et soutenir une administration civile s’ils veulent préserver leur influence au Pakistan. L’ancienne diplomate Teresita Schaffer, du centre d’études stratégiques et internationales, a jugé que la capacité de contrôle de Musharraf sur les affaires du Pakistan avait « singulièrement diminué ces six derniers mois » et que l’image de Washington pâtissait de son alliance avec les militaires. Sur le terrain, des chefs de tribu tentaient hier de favoriser un cessez-le-feu entre l’armée et des combattants islamistes proches des talibans et d’el-Qaëda, après quatre jours de combats meurtriers dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, ont indiqué des médiateurs. Par ailleurs, des islamistes présumés ont fait sauter six magasins de musique et un salon de coiffure, jugés « contraires à l’islam ».
L’ancien Premier ministre en exil Benazir Bhutto maintient sa date de retour au Pakistan au 18 octobre, malgré un appel du président Pervez Musharraf à la reporter, a annoncé hier à l’AFP le porte-parole du parti de Mme Bhutto. Par ailleurs, des chefs de tribu tentaient hier de favoriser un cessez-le-feu entre l’armée et des combattants islamistes proches des talibans et...