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Le chef du PSP matraque le Hezbollah et son secrétaire général avec une violence inouïe Joumblatt : Le masque de la prétendue Résistance est définitivement tombé
le 09 octobre 2007 à 00h00
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, est revenu hier, pour la seconde fois en quarante-huit heures, sur le discours prononcé vendredi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ironisant sur ses propos, et attaquant le parti et son leader avec une violence inouïe. S’exprimant dans le cadre de son intervention hebdomadaire à l’organe du PSP al-Anba’, M. Joumblatt accuse implicitement le Hezbollah soit de participer aux assassinats, soit d’en bénéficier autant, sinon plus que le régime syrien. Il qualifie les armes du parti de Dieu d’« extension des SR syriens » et conclut en affirmant que « le masque est définitivement tombé de ce que l’on prétend nommer “Résistance” ».
« Le mensonge est le sel des hommes », commence M. Joumblatt, reprenant des propos utilisés par le chef du Hezbollah dans son discours. « C’est un fait avéré, car lorsque certains partis en arrivent au point d’innocenter le régime syrien des assassinats politiques au Liban, parler de mensonge devient un euphémisme. » « Celui qui cherche à dissimuler l’assassin et tente de le protéger est soit impliqué dans le meurtre, soit il en tire bénéfice », ajoute-t-il.
« Celui qui s’efforce de détourner l’attention loin de la longue liste de crimes commis par le régime syrien contre les Libanais, de Salim Lawzi, Kamal Joumblatt, Béchir Gemayel, Hassan Khaled et René Moawad, à Samir Kassir, Georges Haoui et tous les martyrs de la révolution du Cèdre, est pareil à celui qui y a participé », selon lui.
« Le fait que certains Libanais continuent à être menacés de meurtre et que d’autres continuent à les regarder, voire à célébrer chaque fois qu’un martyr tombe, prouve de manière sensible que le mensonge est le sel des hommes », poursuit M. Joumblatt.
« Comment comprendre cette absurdité dont ils parlent, à savoir que ceux qui critiquent le régime syrien sont selon eux assassinés par Israël ? Cela confirme l’alliance objective entre le régime syrien et Israël, mais cela signifie aussi que la Syrie a chargé Israël de tuer tous ses ennemis. C’est réellement un modèle d’analyse politique saine et logique ! » ironise le chef du PSP.
« L’un d’eux nous affirme que c’est Israël qui est le principal bénéficiaire de l’assassinat des piliers du 14 Mars. Nous n’avons pas besoin qu’on nous renseigne sur l’agressivité historique d’Israël à l’égard du Liban. Mais oublie-t-on que le dernier rapport Brammertz affirme que le meurtre de Rafic Hariri et les autres assassinats ont eu lieu avec la résolution 1559 à l’arrière-plan et confirme la corrélation entre ces assassinats ? Qui donc est-il concerné par la 1559 ? Cela n’explique-t-il pas les tentatives suspectes du Hezbollah, à la veille de l’élection présidentielle, de pousser à l’abandon de ce texte ? Le Hezbollah ne pose-t-il pas comme condition que le prochain président soit un opposant aux résolutions de la légalité internationale ? Cela n’est-il pas un prélude, au cas où ce qu’on appelle un “président consensuel” est agréé, à l’abandon de toutes les résolutions internationales, y compris la 1701 et la 1757 ? » s’interroge-t-il.
« L’affirmation selon laquelle même cent tribunaux ne feront pas cesser les assassinats au Liban est le message le plus clair qu’ils adressent en leur nom propre et en celui du régime du Baas, qu’ils n’épargnent aucun effort à défendre. Tout au long des mois écoulés, ils se sont employés à paralyser toutes les institutions de l’État au service des objectifs de ce régime, et les voici aujourd’hui qui poursuivent leurs tentatives de sabotage pour imposer le président qu’ils veulent ou bien faire sombrer le pays dans l’anarchie et le vide », dit-il.
« On ne peut envisager ces propos (de Hassan Nasrallah) que sous l’angle de la menace directe de poursuivre les assassinats politiques. Il semble d’ailleurs que le bénéfice qu’en tirent certains protagonistes locaux est équivalent, sinon supérieur à celui tiré par le régime syrien, et cela pour des raisons politiques, idéologiques et sécuritaires ayant trait au projet d’établissement de leur propre État au Liban, même si cela doit se faire sur les cadavres des Libanais », souligne M. Joumblatt.
Les armes du Hezbollah
« Avec tous ces attentats qui se produisent successivement, peut-on encore parler de non-usage des armes (du Hezbollah) à l’intérieur ? Ces armes n’ont-elles pas été utilisées ou n’ont-elles pas facilité la tâche des agents syriens pour perpétrer ces meurtres ? » se demande-t-il encore.
« Tous les accords conclus lors du dialogue n’étaient que mensonges et manœuvres pour gagner du temps et miser sur des transformations permettant de saboter la question essentielle qu’est le tribunal international. Le rejet de la résolution 1559 et l’attachement aux armes sont devenus un danger pour l’existence du Liban et sa formule, ainsi que pour tous les hommes libres et les démocrates au Liban. Ces armes ne sont plus qu’une extension des SR syriens. Nous comprenons à présent pourquoi certains groupes s’arment et s’entraînent », ajoute M. Joumblatt.
« Voilà pourquoi nous sommes attachés à la résolution 1559 qui évoque franchement et clairement, non seulement le retrait syrien et l’élection présidentielle, mais aussi le désarmement des milices libanaises et non libanaises », note-t-il.
« Pour ce qui est de la présidentielle, nous resterons sur notre position fondée sur la nécessité de protéger cette échéance des tentatives suspectes visant à la détourner tantôt par la proposition de référendum populaire, contraire à la formule libanaise et à Taëf, tantôt par les sondages d’opinion et tantôt par les menaces directes », lance-t-il.
« Nous n’accepterons pas que cette échéance cruciale soit prise en otage. Nous n’accepterons pas que la tutelle syrienne revienne par la porte de Baabda. Nous-mêmes et toutes les forces politiques sommes face à un test difficile : ou bien nous réussirons à choisir un président représentant les aspirations des Libanais à la souveraineté, la liberté, l’indépendance, la démocratie et la justice, ou bien les tentatives de certaines forces totalitaires d’entraîner le Liban dans le sillage de leurs axes régionaux et totalitaires se poursuivront », souligne-t-il.
Et de poursuivre : « Nous sommes attachés à nos constantes nationales, à Taëf, l’accord d’armistice avec Israël, les résolutions unanimes du dialogue, les sept points et toutes les résolutions internationales sans exception, de la 1559 à la 1701, en passant par la 1680 et en y ajoutant la 1757, cette résolution qui institue le tribunal international et qui, de ce fait, non seulement terrorise le régime syrien, mais inquiète fortement aussi certains de ses alliés au Liban. »
« Le mensonge est le sel des hommes, en effet. Le masque est définitivement tombé de ce que l’on prétend nommer “Résistance” », conclut M. Joumblatt.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, est revenu hier, pour la seconde fois en quarante-huit heures, sur le discours prononcé vendredi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ironisant sur ses propos, et attaquant le parti et son leader avec une violence inouïe. S’exprimant dans le cadre de son intervention hebdomadaire à l’organe du PSP al-Anba’, M. Joumblatt accuse...
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