À l’issue d’une longue homélie au cours de sa messe du dimanche en l’église Notre-Dame à Bkerké, consacrée au sacrement du mariage et à l’interdiction du divorce dans les traditions chrétiennes, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a enchaîné sur le sujet de la prochaine élection présidentielle, qui se trouve au centre de tant de polémiques. « Le relâchement des traditions dont nous nous plaignons actuellement s’est répandu aux institutions humaines comme celle de la présidence de la République, a-t-il dit. La présidence est une institution qui mérite, voire qui commande le respect et la considération. Or si on lui porte atteinte, et si ceux qui en sont responsables relâchent leur vigilance au sujet de l’immunité dont il faudrait l’entourer, cela se reflétera sur toutes les institutions de l’État, sinon sur l’État en entier. Il faut donc aborder cette échéance présidentielle avec beaucoup d’éveil, de sérieux et d’intérêt. » Mgr Sfeir a ajouté : « Nous prions pour que Dieu montre à ceux concernés par cette élection la voie à suivre pour agir de manière à satisfaire leurs consciences, leur pays et les jeunes générations, et pour que leur soit évité le sort qui a frappé certains de leurs pairs, et qui était tragique pour leurs proches et pour le pays. » En outre, le patriarche Sfeir a rencontré une délégation du Conseil pour le développement du caza du Batroun, présidée par Antoine Salhab, qui a déclaré qu’il voyait dans le député Boutros Harb toutes les qualités d’un futur président. Dans sa réponse, le patriarche a considéré que « cheikh Boutros est bien connu et n’a nul besoin qu’on témoigne de son patriotisme, de sa capacité et de ses talents ». Après avoir fait remarquer que les candidats à la présidence étaient nombreux, il a dit : « Nous implorons le Seigneur qu’il inspire aux députés le choix d’un président capable de sortir le pays de sa crise et de le ramener à une ère de prospérité, de tranquillité et de dignité nationale. » Le patriarche a également rencontré le président de la Fondation socioculturelle du patriarche Sfeir, Élias Sfeir, qui lui a exposé les dernières activités de l’organisation.