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Actualités - CHRONOLOGIE

Les ministres italien, français et espagnol des AE à Beyrouth vendredi 19 octobre Temps mort en attendant le retour de Hariri et la fin du mois de ramadan Khalil FLEYHANE

Les conséquences de la confusion politique et de l’insécurité qui en découle, faute d’une élection présidentielle dans les délais constitutionnels, préoccupent au plus haut point l’Europe, et en particulier les trois pays européens les plus impliqués, sur le plan numérique et au niveau de l’équipement, dans la composition de la Finul, l’Italie, qui en assume le commandement, l’Espagne et la France. Ces trois pays redoutent que cette insécurité ne rejaillisse sur la situation de la Finul, dont ils souhaitent assumer pleinement la mission, tout en sachant, par leurs services de renseignements, que des forces fondamentalistes cherchent à la déstabiliser. Réunis à Rome mardi dernier, les ministres des Affaires étrangères des trois pays, Alessandro D’Alema, Miguel Ángel Moratinos et Bernard Kouchner, ont décidé qu’ils se rendraient ensemble à Beyrouth pour y exprimer leurs préoccupations, et encourager la majorité et l’opposition à s’entendre. À ce jour, toutefois, le ministère des Affaires étrangères n’a toujours pas reçu de demandes de visite des trois ministres en question. On apprend toutefois, de source informée, que ces derniers seraient sur le point de s’entendre sur la date du 19 octobre, soit quatre jours avant la date de convocation de la Chambre pour l’élection présidentielle. L’arrivée tardive des trois ministres aurait également l’avantage de se produire après la fin de la visite à Washington du chef du Courant du futur et de ses retombées locales, notamment sur les rencontres entre Saad Hariri et le président de la Chambre, Nabih Berry, en visite privée à Genève. Des diplomates en poste à Beyrouth notent à ce propos que les rapports entre MM. Hariri et Berry ne semblent pas devoir être affectés par la visite à Washington du chef du Courant du futur. Ils en veulent pour preuve que les déclarations de M. Hariri aux États-Unis n’ont pas été critiquées par l’opposition, même quand M. Hariri a été jusqu’à affirmer que le prochain président doit faire partie du 14 Mars. De même, ajoutent ces diplomates, aucune critique n’a été adressée à George Bush pour le « message » musclé qu’il a adressé à la Syrie, à laquelle il a demandé de ne pas s’ingérer dans la présidentielle. Toutefois, on relève de même source que des « divergences » sont apparues dans les positions respectives de la France et de l’Espagne au sujet d’une visite que Miguel Ángel Moratinos comptait, selon la presse, effectuer à Damas. Ainsi, M. Kouchner aurait protesté contre le fait de confier à M. Moratinos le soin de plaider auprès de Damas le dossier des rapports libano-syriens, qu’il s’agisse de la reconnaissance des hameaux de Chebaa comme territoire libanais pour qu’ils passent sous l’autorité de l’ONU, ou de la surveillance des frontières libano-syrienne qui serait confiée à l’expertise de l’Allemagne et à d’autres pays européens qui seraient prêts à joindre leurs efforts aux siens. L’objection française, en fait franco-italienne, à un déplacement de M. Moratinos, en ce moment précis, s’expliquerait par le manque total de coopération de Damas dans le dossier de la présidentielle, selon le point de vue français, et la nécessité de ne pas lancer de nouvelle initiative vers Damas dont les résultats ne seraient pas garantis, d’autant plus que M. Moratinos lui-même aurait essuyé de la part de la Syrie une première fois déjà une fin de non-recevoir... Pour les sources diplomatiques citées, il n’y aura pas grand-chose à attendre, cette semaine au niveau de la présidentielle, avec l’absence de Saad Hariri et Nabih Berry de Beyrouth, sans compter que la fête musulmane du Fitr intervient en cours de semaine. Si du nouveau doit survenir, estiment les diplomates cités, ce sera à partir de dimanche ou de lundi prochain.
Les conséquences de la confusion politique et de l’insécurité qui en découle, faute d’une élection présidentielle dans les délais constitutionnels, préoccupent au plus haut point l’Europe, et en particulier les trois pays européens les plus impliqués, sur le plan numérique et au niveau de l’équipement, dans la composition de la Finul, l’Italie, qui en assume le commandement,...