Lyon, après son fiasco en Ligue des champions, a retrouvé le chemin du succès à Bordeaux (3-1) et sa place de coleader avec Nancy, tandis que le Paris-SG et Marseille ont sombré, tombant respectivement aux 14e et 18e places, séparés seulement par 4 points. Le large succès lyonnais à Bordeaux dans le choc de la 10e journée a été le bienvenu après le naufrage face aux Glasgow Rangers (3-0). Les trois points vont permettre de calmer les esprits. Mais jusqu’à quand ? En tout cas, les deux bonnes nouvelles du côté de l’OL sont que Juninho et Benzema sont en forme. Le Brésilien a délivré deux coups francs décisifs, dont un pour son compatriote Cleber Anderson, qui a ouvert le score (dans une défense girondine, il est vrai dépassée). Benzema a ensuite aggravé le score, portant son total à dix buts en tête des meilleurs buteurs de la L1. De quoi donner des idées à Raymond Domenech dans une équipe de France qui ne marque plus ? À suivre. Le feuilleton lyonnais, avec ses rires et ses larmes, fait presque oublier des surprises qui durent et n’en sont plus vraiment en tête de la L1. L’ASNL, emmenée par son canonnier Kim (doublé à Monaco, écrasé 3-1), est toujours là aux côtés de l’OL grâce à 7 victoires en 9 matches, le club lorrain comptant toujours un match en retard. Le Mans, 3e, prouve que ses jeunes fondations sont solides et que le club sarthois ne devait pas tout à Frédéric Hantz, parti à Sochaux (qui erre en... 19e position). Rudi Garcia, qui a succédé à ce technicien atypique, est tout heureux de voir sa formation en pleine lumière et a rendu hommage à son président Henri Legarda. Le MUC 72 aura du mal à ne pas se mettre à rêver en secret à la C1, à trois points seulement de l’OL. Autre équipe de l’Ouest à surveiller, c’est Rennes, 5e, qui a balayé le PSG (3-1). Pierre Dréossi, manager entraîneur à l’anglaise, va peut-être enfin pouvoir tutoyer une Ligue des champions qui a échappé de peu à son club la saison passée. Sa gestion devrait être étudiée par des clubs comme le PSG ou Marseille. Car Dréossi parvient à tirer le meilleur d’un effectif riche en fortes têtes (Jérôme Leroy, Wiltord, Pagis) et en jeunes talents (Briand). Mais il est vrai que la pression médiatique est moindre sur les bords de la Vilaine que dans la capitale ou aux abords de la Canebière. Cela peut-il suffire à expliquer les déroutes de ces deux derniers clubs ? Le casse-tête est là pour Éric Gerets : comment expliquer que l’OM fut étincelant à Liverpool mercredi et quelconque à Saint-Étienne samedi (défaite 1-0) ? Certes, les Verts se sont imposés à la dernière seconde des arrêts de jeu sur un but hallucinant de Dernis. Mais pourquoi Djibril Cissé a-t-il encore touché si peu de ballons ? La trêve internationale va être studieuse pour les Marseillais. Au PSG, Paul Le Guen et Alain Cayzac, confortablement installés jusqu’ici dans leurs discours feutrés, vont devoir hausser le ton. Le Guen sait déjà que les critiques qui l’ont épargné jusque-là vont maintenant pleuvoir. Le bilan au Parc est en tout cas incroyablement triste : aucune victoire, 3 défaites, 3 nuls. Les bons points de la journée vont à Lens et Lille, qui gagnent respectivement 4 et 3 places (11e rang pour le Losc, 15e pour le RC Lens, qui n’est plus relégable). Le mauvais point revient à Metz, lanterne rouge, dont l’environnement est pollué par des supporteurs violents qui ont provoqué des interruptions de matches et déclenché l’intervention des CRS lors du derby perdu face à Strasbourg (2-1).