Après un long silence concernant le raid aérien israélien, le 6 septembre, en territoire syrien, Damas a mis les points sur les « i » hier. Le président Bachar el-Assad, dans une interview à la BBC, a déclaré que la Syrie se réservait « le droit de répliquer de différentes façons (politiquement ou autrement) » à l’attaque de l’État hébreu, tout en posant ses conditions à une participation de son pays à la réunion internationale sur le Proche-Orient, prévue en novembre aux États-Unis. M. Assad a précisé que Damas souhaite que l’ensemble des contentieux israélo-arabes soient abordés au cours de la conférence, notamment la question du Golan occupé, sinon la Syrie ne s’y joindrait pas. D’autre part, sur le plan israélo-palestinien, arrivé hier à Amman pour des consultations avec le roi Abdallah II avant de rencontrer demain le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le président palestinien Mahmoud Abbas a souhaité que les négociations avec Israël débouchent sur un accord relatif au statut final d’un État palestinien, avant la réunion internationale. Parallèlement, dans un geste de soutien à M. Abbas, l’État hébreu a relâché hier 57 prisonniers palestiniens de Cisjordanie, alors que la libération de 29 autres détenus originaires de Gaza a été repoussée à aujourd’hui.