Rechercher
Rechercher

Actualités

L’armée US refuse de libérer l’Iranien arrêté le 20 septembre Des millions de dollars de pertes au Kurdistan après la fermeture de la frontière avec Téhéran

Les pertes s’accumulaient hier pour l’économie du Kurdistan irakien après la fermeture de sa frontière avec l’Iran, alors que le commandement américain a répété qu’un Iranien arrêté le 20 septembre dans cette région était un dangereux agent. «La région kurde perd chaque jour environ un million de dollars », a assuré hier à l’AFP Mohammad Raouf, ministre du Commerce de la région autonome, dans un entretien à Souleimaniya (330 km au nord de Bagdad). Lundi, Téhéran a fermé cinq postes-frontières entre la province iranienne de Kermanshah (Ouest) et le Kurdistan pour protester contre l’arrestation et la détention, par l’armée américaine, d’un Iranien accusé d’être un agent impliqué dans la fourniture d’armes à des rebelles irakiens. Depuis, des files de camions sont bloquées en Iran, d’où provient la majorité des produits alimentaires, des équipements domestiques et des appareils électroniques en vente sur les marchés du Kurdistan, qui bénéficie depuis plus de quinze ans d’une large autonomie économique et politique. « Cette situation paralyse toutes nos importations. Les prix ont déjà augmenté depuis hier à Souleimaniya », a déploré M. Raouf. Déjà mardi, un marchand d’Erbil, Doulair Hakki Mohammad, avait averti : « Si la frontière reste fermée, nous devrons nous tourner vers des produits syriens et turcs malgré leurs prix élevés. » Téhéran, qui a démenti les accusations américaines, exige la libération de son ressortissant dont elle affirme qu’il est un responsable travaillant pour la province iranienne de Kermanshah. Les autorités irakiennes ont également exigé sa libération, tout comme le président irakien Jalal Talabani, lui-même kurde, qui a estimé que cette arrestation était « illégale ». « Nous avons un grand respect pour le président Talabani et pour le gouvernement irakien, lui a répondu hier devant la presse le général Kevin Bergner. Mais nous avons une mission en Irak qui est de prendre les mesures adéquates pour aider le gouvernement à améliorer la sécurité dans le pays. » Il a assuré que l’Iranien arrêté « était un agent de la brigade al-Qods (réputée être le fer de lance des opérations extérieures des gardiens de la révolution iraniens), chargé d’entraîner des réseaux rebelles en Irak et de leur fournir des armes sophistiquées utilisées contre le peuple irakien, l’armée irakienne et les forces de la coalition ». Regain de violence et raid irako-US contre une école militaire En ce qui concerne le terrain, le commandement américain a admis hier un regain de violence qui a fait près de 70 tués en trois jours. Au moins 27 personnes ont été tuées hier. Des attentats et des exécutions ont touché diverses localités dans le nord de l’Irak, au troisième jour d’une accélération des attaques de natures politique et confessionnelle. Hier, un kamikaze a notamment jeté sa voiture piégée contre la maison d’un chef tribal dans la localité de Sinjar, dans le nord de l’Irak, tuant huit personnes. Parallèlement, on apprenait hier que des forces spéciales irakiennes appuyées par des militaires américains ont mené, mardi à Bagdad, une importante opération dans la plus grande école militaire d’Irak, arrêtant une vingtaine « d’éléments criminels », ont annoncé hier les autorités irakiennes et américaines. « Nous avons mené une vaste opération pour nous débarrasser d’éléments criminels au sein de l’armée », a confirmé à l’AFP le porte-parole du ministère irakien de la Défense, le général Mohammad al-Askari.
Les pertes s’accumulaient hier pour l’économie du Kurdistan irakien après la fermeture de sa frontière avec l’Iran, alors que le commandement américain a répété qu’un Iranien arrêté le 20 septembre dans cette région était un dangereux agent.

«La région kurde perd chaque jour environ un million de dollars », a assuré hier à l’AFP Mohammad Raouf, ministre du Commerce...