Outrés par les scandales du Tour de France, assommés par les révélations sur le sale passé de...
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CYCLISME - La menace du dopage plane sur Stuttgart Entre Tour et sommet, des Mondiaux sous surveillance
le 25 septembre 2007 à 00h00
Les Mondiaux de cyclisme s’ouvrent demain à Stuttgart dans un contexte houleux, marqué par les soubresauts de l’affaire Puerto, le souvenir d’un Tour de France désastreux et les querelles intestines, autant de questions que le sommet antidopage d’octobre est destiné à régler.
Outrés par les scandales du Tour de France, assommés par les révélations sur le sale passé de l’équipe Telekom, ancêtre de la formation nationale phare T-Mobile, les organisateurs allemands ont eu la faiblesse de croire que quelques menaces d’annulation suffiraient à provoquer le « nouveau départ » que la succession d’indignations vécues depuis l’affaire Festina n’a pas réussi à faire prendre au cyclisme.
Pure naïveté. Depuis la petite victoire dans le Tour d’un Alberto Contador au passé douteux, successeur en jaune d’un Michael Rasmussen défroqué pour tricherie, la situation s’est plus obscurcie qu’apaisée. Les Allemands, politiques et organisateurs, avaient réclamé un plateau immaculé, des coureurs au casier vierge en matière de dopage : ils devront peut-être, si le Tribunal arbitral du sport (TAS) en décide ainsi demain, composer avec un Alejandro Valverde dont l’implication dans l’affaire Puerto a semblé suffisamment évidente à l’Union cycliste internationale (UCI) – et à l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui s’en est déclarée solidaire – pour demander, en vain, l’ouverture d’une procédure disciplinaire à la Fédération espagnole.
Ambulance-cyclisme
Sans parler d’Érik Zabel dont on ne sait plus très bien si les aveux d’un vieux dopage à l’EPO, aujourd’hui sujet à prescription, l’autorisent à représenter l’Allemagne. Les organisateurs ont en tout cas regretté sa possible présence. Si ce n’est quelques « mesurettes » consistant pour la plupart en une augmentation du nombre de contrôles antidopage par rapport à la dernière édition, les Mondiaux de Stuttgart ne symboliseront pas la rupture, annonciatrice d’un cyclisme (plus) propre. La guéguerre qui a opposé UCI et AMA lors de la première réunion du comité de pilotage des Mondiaux est révélatrice de la mauvaise volonté qui freine tout progrès.
L’AMA, dont la présence était souhaitée en tant qu’observatrice indépendante, n’a pas été invitée par l’UCI pour des raisons d’inimitié historique et son président, Dick Pound, tire chaque jour avec un plaisir non dissimulé sur l’ambulance-cyclisme.
De la même manière, le président de l’UCI Pat McQuaid et les organisateurs du Tour de France poursuivent leur guerre de tranchée qui a connu un de ses pics au sujet du cas Rasmussen, considéré par ASO comme une négligence aussi coupable que volontaire de la part de l’UCI pour saborder son épreuve. Aujourd’hui, les deux entités s’opposent sur des problèmes de calendrier.
Rendez-vous à Paris
Dans ces conditions, on voit mal Stuttgart – même si une semaine paisible devait s’achever par la victoire d’un coureur éthiquement correct, dimanche lors de l’épreuve sur route – pacifier les esprits et endormir les suspicions. Il faudra, pour avoir un embryon de visibilité sur le devenir du cyclisme et des relations entre ses différentes composantes, attendre le sommet convoqué les 22 et 23 octobre à Paris afin d’évoquer le futur de la lutte antidopage dans ce sport en présence de ses différents acteurs : UCI, AMA, organisateurs, coureurs, sponsors, médecins... D’abord lancée par l’AMA, à la fin du Tour de France, l’initiative a été reprise par la ministre française de la Santé et des Sports devant la réaction épidermique de l’UCI à la proposition de Dick Pound. Ce dernier, président sortant de l’AMA, ne fera pas le déplacement à Paris et on évoque déjà une simple apparition éclair de Pat McQuaid, pour les caméras, à la clôture du sommet. Rien ne change.
Les Mondiaux de cyclisme s’ouvrent demain à Stuttgart dans un contexte houleux, marqué par les soubresauts de l’affaire Puerto, le souvenir d’un Tour de France désastreux et les querelles intestines, autant de questions que le sommet antidopage d’octobre est destiné à régler.
Outrés par les scandales du Tour de France, assommés par les révélations sur le sale passé de...
Outrés par les scandales du Tour de France, assommés par les révélations sur le sale passé de...
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