En réalité, rien de tout cela n’est vrai. Contactée par téléphone par L’Orient-Le Jour, la direction de l’hôtel s’est empressée de préciser que le bâtiment dans lequel se trouvent les élus est un bâtiment tout à fait distinct de l’hôtel lui-même. « La porte d’entrée est tout autre. L’accès à cette tour est différent, a souligné un responsable de l’hôtel, la délégation n’est donc pas à l’hôtel même. » « Ils ont loué des suites, des appartements meublés dans un...
Actualités - CHRONOLOGIE
La direction de l’hôtel affirme que l’établissement reste ouvert au public Une quarantaine de députés désormais confinés dans des appartements meublés du « Phoenicia »
Par MEZHER Lélia , le 24 septembre 2007 à 00h00
Depuis quelques jours, les députés de la majorité sont désormais confinés dans une tour affiliée à l’hôtel Phoenicia Intercontinental. La nouvelle s’est répandue à travers la capitale telle une traînée de poudre et les spéculations sur une éventuelle fermeture totale de l’hôtel sont allées bon train.
En réalité, rien de tout cela n’est vrai. Contactée par téléphone par L’Orient-Le Jour, la direction de l’hôtel s’est empressée de préciser que le bâtiment dans lequel se trouvent les élus est un bâtiment tout à fait distinct de l’hôtel lui-même. « La porte d’entrée est tout autre. L’accès à cette tour est différent, a souligné un responsable de l’hôtel, la délégation n’est donc pas à l’hôtel même. » « Ils ont loué des suites, des appartements meublés dans un immeuble indépendant de l’hôtel », précise ce responsable. Sur le nombre de députés qui ont emménagé dans cet hôtel 5 étoiles, la direction reste très discrète : « Un certain nombre de suites ont été réservées. Quant à savoir combien de personnes logent dans chaque appartement, nous l’ignorons. » Depuis quand datent ces réservations ? « Ils ont pris possession de tout l’immeuble le 20 septembre. Combien sont-ils ? Nous ne le savons pas. Nous ne sommes pas non plus au courant de leurs déplacements. Peut-être que des convois fictifs sont organisés à partir de l’hôtel mais rien n’est sûr. » Les députés expriment-ils des souhaits particuliers durant leur séjour forcé dans l’un des meilleurs hôtels de la capitale ? « Ils jouent profil très bas. Nous ne les voyons jamais. Nous leur assurons le nettoyage, la nourriture qu’ils souhaitent, les déjeuners, dîners, les iftars. Mis à part cela, nous sommes écartés des détails de leur vie quotidienne. Ils ont une organisation interne à eux. » Ce responsable a-t-il quelque chose de particulier à ajouter ? « Oui. Depuis un certain temps, un site Internet a affirmé que nous avions licencié des employés appartenant à une communauté précise après avoir loué les suites aux députés. C’est dommage de nous faire du mal à nous-mêmes alors que toutes ces informations sont fausses et fabriquées de toutes pièces. » Ce responsable de l’hôtel est-il plus inquiet sur le plan sécuritaire depuis que les députés de la majorité ont – littéralement – trouvé refuge dans son hôtel ? « J’étais beaucoup plus inquiet il y a un an. Depuis, nous avons pris des mesures de sécurité. Nous avons un plan de sécurité renforcé. Bien sûr, nous travaillons dans une ambiance qui n’est pas normale, il y a une certaine pesanteur, mais l’être humain s’habitue à tout. Nous travaillons tellement que nous n’avons plus le temps de penser à tout cela. »
Les députés témoignent
Une quarantaine d’élus ont donc pris d’assaut les appartements meublés du Phoenicia, au milieu de mesures de sécurité très strictes. Certains sont là depuis trois jours, d’autres viennent d’arriver et n’y séjournent que depuis 24 heures. Certains parmi eux partagent leur suite avec un collègue, d’autres y vivent seuls.
L’ambiance entre élus est bonne : « Nous sommes tous du même bord politique, alors tout va bien, relève cet élu du bloc parlementaire du Courant du futur. Le matin, on se retrouve chez l’un ou l’autre pour petit-déjeuner. On ne fait rien de spécial. On lit, on peut surfer sur Internet. On regarde aussi les informations, bien sûr. » Quid des visites ? « Les visites sont autorisées, mais les mesures de sécurité sont impressionnantes et très strictes. Nous devons impérativement mettre les noms des personnes qui viennent nous visiter à la porte. Les visiteurs sont fouillés et accompagnés jusqu’à notre suite. C’est très compliqué. » Les épouses de ces messieurs sont-elles néanmoins autorisées à séjourner à l’hôtel ? « Oui, elles peuvent nous rejoindre, il n’y a aucun problème sur ce plan-là. Du point de vue confort, nous n’avons pas à nous plaindre. Nous sommes quand même dans un hôtel 5 étoiles ! Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le moral n’est pas au beau fixe, d’autant plus que nous ignorons combien de temps ce confinement va durer. »
Parmi la quarantaine de députés, certains d’entre eux sont directement rentrés de l’étranger en direction du Phoenicia. D’autres ont emménagé alors qu’ils n’avaient pas songé auparavant à l’exil forcé. Cet autre député affirme qu’il est resté « durant tout l’été. Je n’ai pas quitté le Liban ». « Mais toute la question est de savoir combien de temps cela va-t-il durer », relève cet élu. « S’il n’y a pas d’élection en septembre, que se passera-t-il alors ? » s’interroge-t-il ainsi.
Heureusement, les parlementaires ont reçu hier l’autorisation de se rendre en salle de gym, « mais à heure fixe », mesures de sécurité obligent. Cela leur permettra sans doute de décompresser, en attendant la suite.
Lé. M.
Depuis quelques jours, les députés de la majorité sont désormais confinés dans une tour affiliée à l’hôtel Phoenicia Intercontinental. La nouvelle s’est répandue à travers la capitale telle une traînée de poudre et les spéculations sur une éventuelle fermeture totale de l’hôtel sont allées bon train.
En réalité, rien de tout cela n’est vrai. Contactée par téléphone par L’Orient-Le Jour, la direction de l’hôtel s’est empressée de préciser que le bâtiment dans lequel se trouvent les élus est un bâtiment tout à fait distinct de l’hôtel lui-même. « La porte d’entrée est tout autre. L’accès à cette tour est différent, a souligné un responsable de l’hôtel, la délégation n’est donc pas à l’hôtel même. » « Ils ont loué des suites, des appartements meublés dans un...
En réalité, rien de tout cela n’est vrai. Contactée par téléphone par L’Orient-Le Jour, la direction de l’hôtel s’est empressée de préciser que le bâtiment dans lequel se trouvent les élus est un bâtiment tout à fait distinct de l’hôtel lui-même. « La porte d’entrée est tout autre. L’accès à cette tour est différent, a souligné un responsable de l’hôtel, la délégation n’est donc pas à l’hôtel même. » « Ils ont loué des suites, des appartements meublés dans un...