Dans une interview publiée aujourd’hui par le journal koweïtien al-Raï, le vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Abdel-Amir Kabalan, a « fermement condamné l’assassinat du député Antoine Ghanem », estimant que « cet attentat pourrait avoir quelques répercussions sur l’initiative du président Berry ». L’uléma chiite a également affirmé que « tout député qui n’assisterait pas à la session d’élection du président serait un intrigant, car la session requiert le quorum des deux tiers et les parlementaires n’ont aucune excuse pour ne pas y participer ». « Seule l’édification d’un État institutionnel peut mettre un terme aux actes criminels », a-t-il ajouté. Abdel-Amir Kabalan a sévèrement réagi au dernier appel des évêques maronites. « Que Dieu pardonne aux évêques », a-il indiqué. Et de souligner que « la communauté chiite, qui est la colonne vertébrale du Liban, est la seule qui est toujours prête à défendre l’État ». Il a également appelé les prélats maronites à « reconsidérer leur position et à agir d’une manière positive », car « la communauté chiite est l’un des fondements essentiels du Liban, et les chiites n’ont pas été importés d’Iran ». « Mais malheureusement, certaines parties détestent les chiites car ils ont défendu la cause palestinienne qui a été abandonnée par les autres », a-t-il enfin estimé.