Lors des obsèques du député Antoine Ghanem, le président supérieur des Kataëb, Amine Gemayel, a rendu hommage à la mémoire « du camarade Antoine, qui n’a jamais connu ni le désespoir ni la lassitude, et qui n’a jamais abandonné les principes du président fondateur ». L’ancien président a affirmé que « le martyre d’Antoine Ghanem est une nouvelle incitation pour tenir à tout prix l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels, et un message adressé à la Ligue arabe et à l’ONU qui doivent protéger l’échéance démocratique, pour sauver le Liban. Le martyre d’Antoine est une créance que devrait honorer tout député. Tout législateur qui boycotterait la séance d’élection présidentielle aura à répondre de son acte devant le peuple et devant la patrie », a-t-il averti. Amine Gemayel a déploré « les controverses constitutionnelles qui ne visent qu’à entraver l’élection présidentielle et à mettre un terme au rôle des chrétiens à la tête de l’État, en menant le pays vers le vide ». Il s’est adressé aux parlementaires, pour les prévenir que « tout législateur qui boycotterait l’échéance assassinerait Antoine Ghanem une nouvelle fois », et que « tout député chrétien qui refuserait de se rendre à l’hémicycle désobéirait à l’appel des prélats maronites et trahirait la confiance de l’électeur chrétien ». Et d’affirmer que « nul ne peut revendiquer le partenariat et l’équité tout en monopolisant la prise de décision et en pratiquant le boycottage ». Le leader des Kataëb a également estimé que « l’entente passe par l’élection d’un président et par l’adhésion inconditionnelle à l’État », soulignant que « le scrutin présidentiel est une échéance indiscutable, car il s’agit d’une constante du régime et non d’un facteur politique conjoncturel ». L’ancien président a enfin appelé « les leaders libanais à mettre un terme au jeu des intérêts privés et des ambitions personnelles impossibles, si ce n’est par fidélité aux martyrs, du moins pour que nos enfants puissent rester ici ».