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L’assassinat de Ghanem suscite des réactions émues et révoltées Hariri : Le régime syrien a répondu au bombardement israélien en tuant des Libanais

Les yeux rougis et le ton ému, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a commenté hier soir l’assassinat du député Antoine Ghanem, au cours de l’iftar quotidien à Koraytem. Avec des mots très durs, il a rappelé que Ghanem est le sixième député assassiné et, comme tous ses collègues, il voulait la souveraineté, la liberté, l’indépendance et l’arabité du Liban. « Le tueur est le même, a-t-il clamé. Après le bombardement israélien en Syrie, ils ont riposté en tuant des Libanais. C’est comme cela que la Syrie répond. Je n’ai jamais vu un régime aussi lâche que celui de Bachar el-Assad. » Saad Hariri a répété que la présidence n’appartient ni à un camp ni à une personne. « Elle est à tous les Libanais, a-t-il ajouté. Je vous le promets, le tribunal international jugera ces criminels et il demandera des comptes à ceux qui entravent l’élection présidentielle. » Selon M. Hariri, l’objectif de cet assassinat est justement de saboter l’élection présidentielle. Mais il a tenu à rassurer les Libanais : « Nous poursuivrons la lutte. Rien ne nous arrêtera. Nous préserverons la Constitution, l’accord de Taëf et la démocratie. Nous irons vers l’échéance présidentielle, unis et solidaires. » M. Hariri a encore ajouté : « La trahison et le terrorisme ont frappé aujourd’hui mon camarade au sein du 14 Mars et mon collègue au Parlement, Me Antoine Ghanem. Il a payé de son sang son insistance, ainsi que celle des Libanais, à poursuivre la lutte pour la vérité, la justice, la dignité et la liberté. » Le chef du Courant du futur a ensuite évoqué les qualités d’Antoine Ghanem, « homme aimable, sensible, respectable et courtois ». Il a aussi précisé que M. Ghanem s’était installé à l’étranger depuis l’assassinat de Walid Eido, sur la base des informations faisant état de menaces à l’égard des députés de la majorité. « Mais il était rentré depuis quelques jours, car, a déclaré Hariri, il croyait dans le régime démocratique. Il voulait participer à la séance d’élection présidentielle et remplir son devoir de député représentant du peuple. Car il s’agit réellement d’un devoir pour tout député et non d’une option qu’il exerce quand cela lui convient. » Précisant qu’Antoine Ghanem est le sixième député assassiné, Saad Hariri a rappelé qu’ils ont été tués violemment, soit par des explosions, soit par des coups de feu. « Mais, a-t-il ajouté, cela ne nous effraie pas. » Il a enfin répété que ce sont les ennemis du Liban qui ont tué Antoine Ghanem car ils veulent tuer le Liban. « Mais nous ne le leur permettrons pas, a-t-il assuré. Nous sauverons l’échéance présidentielle comme nous avons sauvé le tribunal international qui jugera les assassins et les traînera en prison. » Un sabotage de l’entente, selon le Hezbollah Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé que l’assassinat d’Antoine Ghanem est « un nouvel épisode de la série noire des attentats qui vise l’unité du Liban, sa sécurité, sa stabilité, ainsi que la volonté du peuple à vivre avec dignité, liberté et souveraineté ». Dans une déclaration, M. Lahoud a remarqué que les meurtriers « ont accompli un nouvel acte de leur complot fomenté contre le Liban et son peuple ». « Ce crime ignoble est un message clair qui vise le rapprochement entre les Libanais qui ont répondu favorablement aux dernières initiatives politiques (…) au nombre desquels figure le VIIIe appel des évêques maronites », a-t-il constaté. Et M. Lahoud d’appeler les dirigeants libanais à « se solidariser pour protéger le pays et le sauver des complots qu’on concocte » contre lui. De son côté, le vice-président de l’Assemblée nationale, Farid Makari, a affirmé que cet acte terroriste « ne nous empêchera pas de poursuivre la lutte, quels que soient les sacrifices ». Il constitue au contraire « une motivation » pour réaliser « l’indépendance complète » dont rêvent les Libanais. Le vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Défense, Élias Murr, a affirmé pour sa part que le terrorisme « ne saurait faire fléchir les Libanais », qui poursuivront la lutte pour défendre « le Liban, sa souveraineté et son indépendance », renforçant leur détermination à parvenir à la liberté et la dignité. Le député Robert Ghanem, qui a annoncé l’annulation de la rencontre prévue demain pour discuter de son programme électoral, a remarqué qu’Antoine Ghanem a rejoint la cohorte de martyrs « qui tracent par leur sang le chemin du Liban vers la liberté, l’indépendance et la souveraineté ». Le Courant patriotique libre a, dans un communiqué, dénoncé l’attentat, appelant « les autorités concernées à dévoiler toutes les vérités afin qu’elles ne soient pas exploitées à des fins politiques ». Il a également mis en garde les citoyens contre le fait de se laisser entraîner dans la discorde. Le Hezbollah a, quant à lui, souligné que cet attentat vise « à saboter le climat d’entente, ainsi que l’espoir d’aboutir à une solution politique dans le pays ». L’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Abdel-Aziz Khoja, a enfin remarqué que « la réponse à ce crime consiste à consolider la volonté des Libanais à réaliser l’entente et à élire un président de la République ». Ont également dénoncé avec virulence l’attentat qui a coûté la vie au député Antoine Ghanem : le ministre démissionnaire de la Santé, Mohammad Khalifé, l’ancien Premier ministre, Nagib Mikati, le Rassemblement tripolitain, le président du Conseil central maronite, Wadih el-Khazen, l’ambassade des États-Unis au Liban, le PSP, le Courant chiite libre, le Parti communiste, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Beyrouth, Boutros Doumit, l’Union pour le Liban (UPL), le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture au Liban et les comités de commerce.
Les yeux rougis et le ton ému, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a commenté hier soir l’assassinat du député Antoine Ghanem, au cours de l’iftar quotidien à Koraytem. Avec des mots très durs, il a rappelé que Ghanem est le sixième député assassiné et, comme tous ses collègues, il voulait la souveraineté, la liberté, l’indépendance et l’arabité du Liban. « Le tueur...