Le numéro deux du gouvernement israélien, Haïm Ramon, a provoqué hier un tollé dans la classe politique israélienne en proposant de partager Jérusalem avec les Palestiniens dans le cadre d’un règlement définitif du conflit. Dans un message à M. Nir Barkat, membre de la coalition municipale de la Ville sainte, M. Ramon a proposé que « la souveraineté d’Israël soit reconnue sur les quartiers juifs (de Jérusalem), et que les Palestiniens exercent leur souveraineté sur les quartiers arabes ». « Les passages devront être ouverts et sûrs entre les quartiers juifs, de même qu’entre les quartiers arabes, et il y aura une souveraineté spéciale sur les lieux saints, qui tiendra compte des intérêts uniques d’Israël afin qu’il puisse y exercer son contrôle », a ajouté M. Ramon. Toujours selon ce plan, « le mur occidental (des Lamentations) et le quartier juif (dans la vieille ville), ainsi que d’autres lieux saints aux abords de Jérusalem resteront pour toujours sous contrôle israélien ». M. Barkat s’est vivement élevé à la radio publique contre ces propos, déclarant notamment « qu’il était inconcevable que nous mettions en danger la sécurité de Jérusalem et des lieux saints du judaïsme ». « Jérusalem n’est pas une monnaie d’échange », a de son côté déclaré le ministre du Commerce Eli Yishaï, du parti Shass religieux orthodoxe sépharade.