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Actualités - CHRONOLOGIE

La Ligue maronite se prononce indirectement en faveur d’un président fort Bkerké au cœur des tractations présidentielles à la veille du huitième appel des évêques

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est entretenu hier avec un nombre important de responsables à la veille du 8e appel de Bkerké. Mgr Sfeir, que le Premier ministre Fouad Siniora a contacté par téléphone et avec lequel il s’est entretenu de l’échéance présidentielle, a reçu le président de la Ligue maronite, Joseph Torbey, l’ancien ministre, Khalil Hraoui, le député Samir Frangié, l’ancien député Farès Souhaid, ainsi que les anciens ministres Farès Boueiz et Wadih el-Khazen. Tous les entretiens ont été axés sur le dossier de la présidentielle. Joseph Torbey a indiqué sur le perron de Bkerké qu’il était « prématuré de perdre espoir » puisque « nous sommes encore à deux mois de l’échéance présidentielle ». Il a déclaré qu’il avait discuté avec Mgr Sfeir des résultats de sa tournée à l’étranger. En ce qui concerne le rôle de la Ligue à l’approche de l’élection présidentielle, M. Torbey a affirmé que celle-ci se réunissait de manière intensive et qu’elle avait « un agenda chargé et varié qui comprend tous les pôles maronites », précisant que « la Ligue reste un espace de dialogue tendant à rapprocher les différentes options ». Interrogé par les journalistes sur les qualités dont doit faire preuve le prochain président, Joseph Torbey a mis en relief le fait qu’un « président gris n’est pas le président adéquat pour gouverner le Liban. Nous voulons un président clair et honnête, capable de rapprocher les différentes vues nationales, un président sage et capable de gérer réellement le jeu politique » surtout à l’aune « des moments délicats » par lesquels passe le pays. « Parler d’un président faible et frêle (...), c’est battre en brèche la fonction même de la présidence », a notamment souligné le président de la Ligue maronite. Khalil Hraoui a de son côté estimé, après la réunion qu’il a eue avec le patriarche, que « le consensus » était désormais « revendiqué par tous, que cela soit au niveau des citoyens ou des responsables politiques ». « La révolution du Cèdre, qui a franchi un cap important pour la souveraineté de ce pays, a besoin de protéger ses acquis, mais cela ne saurait se faire au milieu du chaos provoqué par le vide institutionnel au niveau de la présidence », a souligné M. Hraoui. Il a ajouté qu’il estimait que « la Résistance aussi n’avait pas intérêt à se noyer dans les labyrinthes de la politique interne. Or, c’est bien ce qui risque de se passer si la présidence reste vacante ». Pour l’ancien ministre, « il n’y a plus de difficultés pour se mettre d’accord maintenant que le président de la Chambre Nabih Berry a lancé son initiative », mais cette initiative devait recevoir, en contrepartie, des garanties qui, selon M. Hraoui, seront peut-être données par Mgr Sfeir. À l’issue de sa réunion avec le patriarche maronite, Farès Souhaid a déclaré avoir discuté, en présence de Samir Frangié, de l’échéance présidentielle. « Je rappelle qu’une manœuvre médiatique est en train d’avoir lieu actuellement, par le biais de l’escalade verbale », a mis en garde M. Souhaid, qui a aussi ajouté que « personne ne peut paralyser ou saboter les institutions, à moins que les Libanais eux-mêmes se mettent d’accord sur la paralysie (...) L’essentiel aujourd’hui, c’est que l’élection présidentielle ait lieu (...) parce qu’elle représente une étape charnière dans la vie des Libanais ». L’ancien ministre Farès Boueiz, qui s’est lui aussi rendu à Bkerké, a déclaré qu’il était « absolument nécessaire qu’il y ait, le plus rapidement possible, un président de la République consensuel, selon les termes de la Constitution et avant le 24 novembre prochain ». « Il y a un degré d’inquiétude qui est légitime », a ajouté M. Boueiz, mais ce climat ne pourra être dissipé que « si tous les responsables se rencontrent et commencent à s’échanger les noms des candidats », en mettant de côté tous les noms qui sont perçus par les deux camps comme « provocateurs » ou « sur lesquels il sera impossible de parvenir à un consensus ». Interrogé sur le point de savoir s’il se percevait comme un candidat potentiel à la présidence, M. Boueiz a répondu que ni lui « ni personne ne peut se considérer comme candidat consensuel, avant qu’un consensus ne soit atteint ». L’ancien ministre Wadih el-Khazen a quant à lui indiqué que si Mgr Sfeir insistait tant sur le quorum des deux tiers nécessaire à l’élection du président de la République, « ce n’est pas parce que la Constitution l’exige, mais parce que Sa Béatitude désire parvenir à un consensus national ». Sur la prochaine visite de Nabih Berry à Bkerké, M. Khazen a indiqué qu’il n’était pas chargé de faire parvenir une quelconque missive à Aïn el-Tiné de la part de Mgr Sfeir, mais que « des canaux de communication sont ouverts en permanence entre Bkerké et Aïn el-Tiné, et que le président Berry et Mgr Sfeir se sont promis de se réunir ». À noter que le patriarche maronite devait également recevoir l’ambassadeur d’Italie Gabriele Checchia, le député Ibrahim Kanaan et l’ancien ministre Michel Eddé. Il convient de signaler aussi que Farès Boueiz s’est rendu à Aïn el-Tiné où il s’est réuni avec Nabih Berry. Les deux hommes ont axé leurs discussions sur la présidentielle. « Je pense que l’initiative de M. Berry comprend un aspect essentiel, celui du désir de parvenir à un compromis, à une entente des deux camps politiques autour d’un seul président. C’est une proposition très profonde », parce que le Liban n’est gouvernable que par le biais d’une entente entre toutes ses composantes, a affirmé M. Boueiz.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est entretenu hier avec un nombre important de responsables à la veille du 8e appel de Bkerké. Mgr Sfeir, que le Premier ministre Fouad Siniora a contacté par téléphone et avec lequel il s’est entretenu de l’échéance présidentielle, a reçu le président de la Ligue maronite, Joseph Torbey, l’ancien ministre, Khalil Hraoui, le député Samir Frangié, l’ancien député Farès Souhaid, ainsi que les anciens ministres Farès Boueiz et Wadih el-Khazen. Tous les entretiens ont été axés sur le dossier de la présidentielle.
Joseph Torbey a indiqué sur le perron de Bkerké qu’il était « prématuré de perdre espoir » puisque « nous sommes encore à deux mois de l’échéance présidentielle ». Il a déclaré qu’il avait discuté avec Mgr Sfeir des...