« Il faut se préparer au pire », et le pire, « c’est la guerre ». Lors d’une interview, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, n’y est pas allé par quatre chemins. Tout en soulignant qu’il faut « négocier jusqu’au bout », M. Kouchner a déclaré que la possession de l’arme atomique par Téhéran serait un « vrai danger pour l’ensemble du monde ». Pour amener l’Iran à suspendre ses activités nucléaires sensibles, il a indiqué que Paris souhaitait que l’Union européenne prépare des sanctions contre l’Iran, en dehors du cadre de l’ONU. Un peu plus tôt, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, avait indiqué que pour la Maison-Blanche « la voie diplomatique et économique est de loin la meilleure approche pour continuer de gérer la menace iranienne pour le moment ». Il a néanmoins souligné que « toutes les options restent ouvertes ». Vendredi prochain, États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne doivent se réunir à Washington pour étudier un projet de résolution de l’ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre Téhéran.