Le député Michel Aoun a indiqué hier devant une foule de sympathisants venus lui rendre visite à Rabieh qu’il aurait souhaité ressentir « réellement l’indépendance, la souveraineté et la liberté », mais qu’en ce moment « ceux qui sont au pouvoir croulent sous la tutelle, ils se sont habitués à ce joug (...) tant et si bien qu’ils sont à la recherche de nouveaux tuteurs ». « Ils sont dérangés par ceux qui sont réellement indépendants et libres », a affirmé Michel Aoun, relevant que « les hommes libres constituent désormais un phénomène bizarre dans ce pays, un phénomène dont il faut venir à bout ». Le député du Kesrouan a poursuivi en ajoutant qu’il faisait face à des difficultés parce qu’il respectait la volonté et les aspirations du peuple, et que « jusqu’à présent nous n’avons pas encore bâti un État, nous n’avons qu’une société par actions à la recherche de clients ». Le député a ensuite fustigé le gouvernement en déclarant que s’il fallait « s’arrêter à l’équation de force, alors nous sommes les plus forts, et si l’équation est constitutionnelle, alors la Constitution est de notre côté. Qu’ils repassent en revue toutes les violations qu’ils ont commises et par le biais desquelles ils ont pu obtenir une majorité qu’ils ont subtilisée. Que celui qui désire parler de morale commence par lui-même ».