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Rizk refuse de trancher dans la polémique sur le quorum Geagea : L’opposition n’accepte le dialogue qu’après en avoir touché le prix

Le chef du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, s’est employé hier à réfuter les arguments du président de la Chambre, Nabih Berry, qui s’était dit jeudi soir déçu de la position de l’alliance du 14 Mars à l’égard de son initiative consensuelle. Pour M. Geagea, qui a accusé l’opposition de n’accepter le dialogue « qu’après en avoir touché le prix », la différence entre M. Berry et le 14 Mars, c’est que le premier pose des conditions au dialogue, alors que la majorité s’en abstient. Interrogé par la presse sur les déclarations du président du Parlement, qui avait qualifié de « télégramme de condoléances » l’appel lancé mercredi par le 14 Mars en vue d’un dialogue sans conditions, M. Geagea a dit : « S’ils (l’opposition) ne veulent pas s’entendre avec nous au sujet de la présidence de la République, c’est leur droit. Mais il faut qu’ils disent franchement cela au lieu de dénaturer les prises de position. En fait, ils n’acceptent de dialoguer avec nous qu’après en avoir touché le prix. » « M. Berry appelle à un consensus sur la présidence de la République, mais son appel est soumis à des conditions, alors que le nôtre ne l’est aucunement. Qui serait donc dans ce cas celui qui pose des entraves ? » s’est-il interrogé, estimant « illogique » que le 14 Mars conditionne le dialogue à l’acceptation par l’opposition du principe du quorum à la majorité plus un et, inversement, que l’opposition impose celui des deux tiers. Niant toute corrélation entre l’appel du 14 Mars et les propos tenus le même jour par le responsable onusien Terjé Roed-Larsen, qui s’était prononcé en faveur du principe de la moitié plus un comme dernier recours, M. Geagea a dit : « Nous n’avons aucun rapport avec M. Roed-Larsen, qui est un émissaire des Nations unies et qui est libre d’exprimer son point de vue comme il l’entend. » Sur un autre plan, M. Geagea a saisi l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de l’assassinat de Béchir Gemayel pour réaffirmer la « fidélité » des FL aux principes de leur fondateur : « Béchir est aujourd’hui rassuré là où il se trouve car les FL sont comme il voulait qu’elles soient. » Par ailleurs, M. Geagea a reçu l’émissaire soudanais, Moustapha Osman Ismaïl, qui poursuit depuis deux jours sa tournée sur les principaux leaders du pays. M. Ismaïl a une nouvelle fois déploré à l’issue de l’entretien « l’absence de confiance » entre les deux camps en présence. Il a en outre souligné que, pour parvenir à une entente, il est nécessaire de mettre de côté les deux exigences contradictoires de chacune des deux parties, à savoir la question du quorum à la majorité plus un ou aux deux tiers. Le chef des FL devait par ailleurs s’entretenir avec le ministre de la Justice, Charles Rizk. Interrogé sur le débat en cours au sujet du quorum de la séance d’élection présidentielle, M. Rizk s’est refusé à trancher dans un sens ou dans l’autre. Il a expliqué qu’en sa qualité de ministre de la Justice, il ne pouvait se permettre d’entrer dans cette polémique. Selon lui, il s’agit d’un problème à deux dimensions, une juridique et une autre politique. Tout le monde, selon lui, souhaiterait la participation de tous les députés à l’élection, « et non seulement des deux tiers ». Pour M. Rizk, la question de la présidentielle ne se résume pas au « choix d’un individu ». Il s’agit d’un « consensus sur une image que nous voulons pour le Liban durant les six prochaines années ».
Le chef du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, s’est employé hier à réfuter les arguments du président de la Chambre, Nabih Berry, qui s’était dit jeudi soir déçu de la position de l’alliance du 14 Mars à l’égard de son initiative consensuelle. Pour M. Geagea, qui a accusé l’opposition de n’accepter le dialogue « qu’après en avoir touché le prix »,...