Les forces du 14 Mars se sont réunies hier en soirée au grand complet à la résidence de l’ancien président de la République, Amine Gemayel, à Bickfaya. Au milieu de mesures de sécurité draconiennes, les principaux pôles de l’alliance du 14 Mars se sont donc retrouvés pour débattre de l’échéance présidentielle, mais surtout pour répondre à l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berry. À l’issue de la réunion, un communiqué a été publié, dans lequel l’accent a été mis sur « l’échéance présidentielle et les efforts qui sont en train d’être fournis pour mener à bien l’élection dans les délais constitutionnels ». Après avoir adressé leurs félicitations tant au gouvernement qu’au commandement de l’armée, les forces du 14 Mars ont entrepris d’analyser en premier lieu l’importance nationale de l’échéance présidentielle. Après avoir rappelé que l’alliance a payé un lourd tribut « afin de défendre la souveraineté du Liban, son indépendance, sa Constitution et son système démocratique », l’alliance a souligné qu’elle considérait l’échéance présidentielle comme une étape fondamentale permettant au Liban de « recouvrer sa décision politique propre, d’appliquer les constantes du dialogue national et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ». Partant de là, les forces de la majorité ont appelé « les leaders de l’opposition à ouvrir une brèche dans l’impasse » politique actuelle et d’éviter au pays « de tomber dans les complications des propositions enveloppées de conditions qui paralysent le dialogue et ne garantissent pas d’éviter au pays le vide constitutionnel » au niveau de la présidence de la République. Après avoir salué « le principe de l’entente et du dialogue », l’alliance a mis l’accent sur l’importance du dialogue comme « seul moyen pour les Libanais de sortir de la crise actuelle et de renouveler la confiance en leur pays et leurs institutions ». Les forces du 14 Mars ont ensuite indiqué que « par souci de préserver l’intérêt du Liban et son peuple (...) et afin de réaffirmer son ouverture à la proposition du président Nabih Berry ainsi qu’au dialogue et à la fondation d’une nouvelle étape d’entente, loin de l’atmosphère ambiante de défi », elles appellent le bloc parlementaire du 8 Mars à se réunir avec elles. « Que l’on se rende à la Chambre de l’entente et du dialogue, sans armes, ni prétextes, ni intimidations », sans que le 14 Mars ou le 8 Mars ne cherche à brandir « la majorité plus un » ou « la paralysie de la présidentielle sous prétexte du quorum des deux tiers ». « Que l’on s’emploie tous à s’entendre pour sauver l’échéance présidentielle de l’inconnu » en traduisant cela par l’unanimité ou la quasi-unanimité sur la personne du prochain président. Il convient de souligner que le communiqué a été lu par le chef du Bloc parlementaire du futur, Saad Hariri.