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Actualités - CHRONOLOGIE

Le patriarche Sfeir rencontrera le pape Benoît XVI aujourd’hui Roed-Larsen : « À défaut d’un quorum des deux tiers, la majorité absolue »

Rome - de Habib CHLOUK «Au début, il faut tenter d’assurer le quorum des deux tiers lors de la séance de l’élection présidentielle, mais si cela s’avère impossible, il faut avoir recours à la majorité absolue. » Cet avis sur l’élection présidentielle au Liban, Terjé Roed-Larsen, émissaire spécial du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Moyen-Orient, chargé de suivre l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, l’a exprimé à l’issue de sa réunion avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, au siège de l’école maronite à Rome, où celui-ci se trouve depuis plusieurs jours. Le patriarche, quant à lui, rencontrera le pape Benoît XVI aujourd’hui et s’entretiendra avec lui de la situation libanaise et régionale sous tous ses aspects. Il rentrera à Beyrouth dans les 24 heures. Le débat entre Mgr Sfeir et M. Roed-Larsen a principalement porté sur la présidentielle, mais les deux hommes ont affirmé à l’issue de l’entretien qu’ils n’avaient pas mentionné de noms d’éventuels candidats. À l’issue de l’entretien, M. Roed-Larsen a rappelé que la tenue de l’élection présidentielle faisait partie intégrante de la résolution 1559, estimant qu’elle était cruciale pour préserver l’indépendance et la souveraineté du Liban. « Nous avons discuté de cette particularité du Liban, le seul pays au Moyen-Orient à avoir un chef d’État chrétien, a-t-il poursuivi. Cela exerce une importante pression sur la communauté chrétienne au Liban et sur les sociétés chrétiennes en général. Et le plus concerné dans cette affaire est le patriarche maronite, le leader chrétien dans ce pays. » L’émissaire onusien a précisé avoir convenu avec le patriarche de l’importance de l’élection d’un nouveau président, « qui ne devrait pas représenter les seuls chrétiens, mais l’ensemble des Libanais de toutes les confessions et de toutes les religions ». « Nous considérons que la décision finale du Parlement devra être respectée de tous », a-t-il ajouté. Si l’élection présidentielle n’a pas lieu, les Nations unies interviendraient-elles pour déterminer un nouveau mode d’élection ? « Il y a des critères constitutionnels et légaux au Liban qu’il faudrait appliquer, a-t-il répondu. Au début, il faut tenter d’assurer le quorum des deux tiers au cours de la séance électorale, mais si cela s’avère impossible, il faut avoir recours à la majorité absolue. » M. Roed-Larsen a confirmé que la situation régionale et son impact sur le Liban ont figuré parmi ses sujets de discussions avec le patriarche, mais il a décliné tout commentaire sur ce point, affirmant que l’élection d’un nouveau président au Liban figurera en bonne place dans le prochain rapport sur l’application de la résolution 1559, qui devra être soumis au Conseil de sécurité en octobre. Le patriarche Sfeir a, lui aussi, confirmé qu’aucun nom de candidat n’a été évoqué avec M. Roed-Larsen, mais que le profil du prochain président et les constantes se basant sur la résolution 1559, principalement celle d’assurer l’élection d’un nouveau président de la République dans une atmosphère calme et en toute liberté, ont été abordés. Par ailleurs, dans un entretien avec des représentants de la presse italienne, Mgr Sfeir a espéré que « tous les officiels (libanais) auront un sursaut de conscience et se réuniront au Parlement en vue d’élire un nouveau président, sinon par un consensus du moins à la majorité, afin de sauver le pays des problèmes auxquels il fait face ». En réponse à une question, il a précisé que « le nouveau président devra être capable d’unir tous les Libanais, afin que ceux-ci se rassemblent autour de lui pour régler leurs difficultés ». Il a fait mention de la considérable dette publique, de la situation politique complexe, et notamment « des voisins qui veulent se mêler des affaires internes libanaises ».
Rome - de Habib CHLOUK

«Au début, il faut tenter d’assurer le quorum des deux tiers lors de la séance de l’élection présidentielle, mais si cela s’avère impossible, il faut avoir recours à la majorité absolue. » Cet avis sur l’élection présidentielle au Liban, Terjé Roed-Larsen, émissaire spécial du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Moyen-Orient, chargé de suivre l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, l’a exprimé à l’issue de sa réunion avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, au siège de l’école maronite à Rome, où celui-ci se trouve depuis plusieurs jours. Le patriarche, quant à lui, rencontrera le pape Benoît XVI aujourd’hui et s’entretiendra avec lui de la situation libanaise et régionale sous tous ses aspects. Il rentrera à Beyrouth...