«Laissez l’AIEA faire son travail », a déclaré à des journalistes, à Vienne,...
Actualités
Nucléaire - Les USA et l’Europe menacent Téhéran de nouvelles sanctions « Laissez l’AIEA faire son travail », demande l’Iran
le 13 septembre 2007 à 00h00
Les États-Unis et l’Union européenne ont menacé hier à Vienne l’Iran de nouvelles sanctions dans le cadre des Nations unies, alors que Téhéran a mis en garde contre des « ingérences politiques » qui pourraient menacer son accord avec l’AIEA sur des inspections de son programme nucléaire.
«Laissez l’AIEA faire son travail », a déclaré à des journalistes, à Vienne, l’ambassadeur iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh, au sortir d’une réunion du conseil des gouverneurs de cette agence de l’ONU. Il a ajouté que « toute ingérence politiquement motivée mettra certainement en danger la nouvelle tendance constructive » qui a permis d’établir un calendrier d’inspections du programme nucléaire iranien pour répondre aux interrogations de l’AIEA. De son côté, Ali Asghar Soltanieh a réaffirmé qu’il souhaitait que la question du nucléaire iranien soit traitée par l’AIEA et non par le Conseil de sécurité de l’ONU. Hier à Vienne, le conseil des gouverneurs de l’AIEA a examiné un rapport du directeur de l’agence Mohammad el-Baradei, qui déclare que l’Iran n’a pas mis fin à son programme d’enrichissement d’uranium. Ce rapport prévoit également un calendrier d’inspections pour répondre aux interrogations de l’AIEA sur la nature civile ou militaire du programme nucléaire iranien.
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a, par ailleurs, affirmé que l’Iran n’avait « pas besoin » de la bombe atomique, lors d’un entretien exclusif à Téhéran avec la chaîne de télévision britannique Channel 4.
Mais l’ambassadeur des États-Unis, Gregory Schulte, a rappelé que si de nouvelles inspections sont « une étape potentiellement importante (...) l’Iran ne respecte toujours pas les autres exigences essentielles de suspension » de son programme d’enrichissement d’uranium.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà imposé deux séries de sanctions à l’Iran pour l’inciter à arrêter son programme d’enrichissement nucléaire. « Cela n’inspire pas confiance lorsque l’Iran déclare qu’il ne peut commencer à répondre aux exigences actuelles de l’AIEA que si le Conseil de sécurité de l’ONU n’intervient pas », a ajouté le diplomate américain. « Nous exhortons l’Iran à suspendre ses activités d’enrichissement et de retraitement afin de permettre la négociation », a renchéri l’ambassadeur allemand Klaus-Peter Gottwald, représentant les pays négociateurs de l’UE, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France.
Devant les critiques américaines et européennes sur ce plan de travail entre l’Iran et l’AIEA, qui prévoit que les questions soient résolues l’une après l’autre plutôt que globalement, M. el-Baradei a déclaré qu’il n’était pas partisan d’une telle succession en « séquences », mais qu’elle valait mieux qu’aucune coopération du tout.
M. el-Baradei a réitéré sa proposition pour une « pause » pendant laquelle l’Iran suspendrait son enrichissement et l’ONU ses sanctions. Les six grandes puissances impliquées dans les discussions sur le dossier nucléaire iranien plancheront toutefois, le 21 septembre à Washington, sur un projet de résolution de l’ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre l’Iran, a annoncé hier le département d’État. En août, la France avait fait savoir qu’elle « réfléchissait » à un projet de résolution qui viserait les gardiens de la révolution, puissante composante du régime iranien. Or, selon une source diplomatique européenne, certains Européens y sont opposés, estimant que cela équivaudrait à confondre le dossier nucléaire iranien et la guerre en Irak. Ils craignent que cela n’affaiblisse la position des Occidentaux sur le dossier nucléaire, a précisé cette source ayant requis l’anonymat.
Les États-Unis et l’Union européenne ont menacé hier à Vienne l’Iran de nouvelles sanctions dans le cadre des Nations unies, alors que Téhéran a mis en garde contre des « ingérences politiques » qui pourraient menacer son accord avec l’AIEA sur des inspections de son programme nucléaire.
«Laissez l’AIEA faire son travail », a déclaré à des journalistes, à Vienne,...
«Laissez l’AIEA faire son travail », a déclaré à des journalistes, à Vienne,...
Les plus commentés
« Avant, je pensais que la résistance nous protégeait... » : à Tyr, la colère gronde
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Qui se cache derrière le tir de roquettes contre Israël ?