Beyrouth : au cours des trois prochains jours, la capitale libanaise, que rejoindront tour à tour le patriarche Sfeir et Saad Hariri, sera définitivement le lieu de convergence (et de rencontre) des diplomates étrangers. Ces derniers s’y succéderont avec une seule mission, se pencher au chevet de la présidentielle, à moins de deux semaines de ce très symbolique 25 septembre, date à laquelle Nabih Berry a convoqué les députés pour la première séance du scrutin. Et c’est très justement l’initiative du n° 2 de l’État (elle continue d’accaparer le quotidien politique du pays et elle a reçu hier le soutien des ambassadeurs chinois et, surtout, saoudien) qui sera au cœur de ce superballet diplomatique, où se côtoieront, par ordre d’apparition sur scène : le Soudanais Moustapha Osman Ismaïl, l’Espagnol Miguel Angel Moratinos, l’Américaine Elizabeth Dibble, le Français Bernard Kouchner et le Russe Alexander Saltanov. Tous veulent œuvrer, aux côtés de l’ensemble des protagonistes libanais, à ce que le prochain chef de l’État – « consensuel, ou presque », a souhaité hier Mgr Sfeir – soit élu dans les délais constitutionnels, et tous devront prendre en compte la très inexpliquée annulation d’une visite en Arabie saoudite, prévue hier, du ministre syrien des AE, Walid Moallem. En attendant, un pan du voile sur le vrai-faux raid israélien en Syrie a été levé hier par une source militaire US, qui a confirmé à l’AFP cette attaque, estimant qu’elle constitue une mise en garde de l’État hébreu à Damas contre un réarmement du Hezbollah. Nos informations et la correspondance de Rome de Habib CHLOUK