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Une bombe désamorcée à Ankara L’Europe sur le qui-vive

L’Europe était sur le qui-vive hier à l’occasion du sixième anniversaire des attentats du 11-septembre aux États-Unis, après des attentats déjoués à Ankara, en Allemagne et au Danemark. En Turquie, la police a désamorcé hier une bombe de forte puissance placée dans un minibus garé dans un parking en plein cœur d’Ankara qui aurait pu causer des dommages « catastrophiques ». « Je ne veux même pas penser à ce qui se serait produit si l’attentat avait été mené à terme », a déclaré le gouverneur de la capitale qui a évoqué « une grande quantité d’explosifs ». « Le type d’explosifs retrouvés présente des similitudes avec deux actions commises à Mersin et Sirnak », deux provinces du Sud et du Sud-Est respectivement où des attentats à la bombe ont été perpétrés par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), a annoncé le gouvernorat d’Ankara dans un communiqué. Cette nouvelle intervient alors que le nouveau président turc, Abdullah Gül, a entamé hier son premier déplacement en province, dans les régions du conflit kurde du Sud-Est, une visite destinée à renforcer les liens du pouvoir central avec ces zones défavorisées économiquement. De son côté, l’Allemagne, encore secouée une semaine après l’arrestation d’islamistes qui préparaient des attentats terroristes sur son sol, a été prise temporairement de sueurs froides après une menace anonyme d’attaque à la bombe visant la base de l’armée de l’air américaine de Spangdahlem (Ouest). « À aucun moment il n’y a eu un danger concret pour la population ou les installations (militaires) à Spangdahlem », a souligné la police de Trèves (Ouest). L’Union du jihad islamique, un groupuscule terroriste d’origine ouzbeke, a revendiqué les projets d’attentat en Allemagne. L’Italie, craignant que la date du 11 septembre puisse être utilisée « pour augmenter l’impact médiatique et propagandiste d’éventuelles actions terroristes », a renforcé dès lundi les mesures de surveillance, selon le Comité d’analyse stratégique antiterroriste (CASA). Et ce, « même en l’absence de signaux spécifiques concernant une menace ». « Les récentes opérations de police réalisées au Danemark et en Allemagne semblent témoigner d’un nouvel activisme de la part de groupes islamistes radicaux en Europe », note le CASA. En Grande-Bretagne, Scotland Yard et le ministère britannique de l’Intérieur ont refusé, « pour raisons de sécurité », de dire si les mesures de sécurité ont été renforcées mardi. En France, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a estimé que la menace terroriste « concerne la France pas plus que d’autres pays, pas moins que d’autres pays », saluant les services de renseignements français qui, selon elle, « font un travail remarquable ».
L’Europe était sur le qui-vive hier à l’occasion du sixième anniversaire des attentats du 11-septembre aux États-Unis, après des attentats déjoués à Ankara, en Allemagne et au Danemark.
En Turquie, la police a désamorcé hier une bombe de forte puissance placée dans un minibus garé dans un parking en plein cœur d’Ankara qui aurait pu causer des dommages « catastrophiques »....