Le patriarche maronite poursuit sa visite au Saint-Siège Sfeir rencontrera aujourd’hui Prodi et D’Alema ROME, de Habib CHLOUK

Bien que la quatrième journée de la visite du patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, au Saint-Siège fût essentiellement ecclésiastique, elle a comporté une dimension politique indéniable, notamment avec la multiplication des contacts à Rome, et les différentes instances européennes impliquées dans le dossier libanais. Avec le retour du pape Benoît XVI au Vatican, après une visite de deux jours à Vienne, les regards se tournent vers le huis clos qui devrait réunir le souverain pontife et le patriarche maronite, en début de semaine. Nasrallah Sfeir essayera de rentrer à Beyrouth jeudi, pour rencontrer le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a demandé à être reçu à Bkerké. Sinon, le patriarche sera de retour vendredi, car il n’y a pas de vol direct entre Rome et Beyrouth, programmé pour jeudi. Nasrallah Sfeir s’entretiendra aujourd’hui tour à tour avec le Premier ministre italien, Romano Prodi, et avec son ministre des Affaires étrangères, Massimo D’Alema. Il rencontrera mercredi Terjé Roed-Larsen, l’émissaire du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Sur le plan ecclésiastique, Nasrallah Sfeir a visité samedi le siège du Congrès international de l’aumônerie catholique des pénitenciers, avant de se rendre au Vatican pour rencontrer le président du Conclave des saints, le cardinal portugais José Saraiva Martins. Le cardinal Martins a souhaité devant le patriarche Sfeir que « le Liban puisse vivre en paix avec ses voisins », déplorant le recours aux armes « qui ne saurait mener à l’instauration de la justice ». Signalons finalement que le vice-président de la Fondation du patriarche Doueihy, Joseph Reaidy, a organisé samedi soir un dîner en l’honneur du patriarche Sfeir, auquel a assisté l’ambassadeur du Liban à Rome, Melhem Mesto. Après avoir célébré la messe dominicale au siège de l’École patriarcale de Rome, le patriarche maronite s’est rendu à Villa D’Este, l’ancien lieu de villégiature des étudiants de l’École patriarcale, ainsi qu’au couvent Ciciligno.