Deux terroristes tués et deux autres capturés : tel est le bilan de la journée d’hier. Les quatre sont des ressortissants syriens. La chasse aux fugitifs du groupe salafiste Fateh el-Islam continue. Dans les parages du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, les soldats poursuivent les opérations de ratissage, avec l’aide des habitants des localités voisines, désireux d’en finir avec ce qui reste de Fateh el-Islam. Avant-hier soir, « Abou-Adnan », de nationalité syrienne, a été tué dans un accrochage avec l’armée. Un second ressortissant syrien ayant également sévi dans les rangs de Fateh el-Islam a été abattu dans le village de Bhannine. Les FSI ont réussi, de leur côté, à capturer deux autres fugitifs. Mohammad ben Hamza al-cheikh Osman (né en 1968 à Homs), de nationalité syrienne, a fui, à la nage, le camp détruit. Il a été arrêté alors qu’il tentait de gagner la Syrie par la route de Abdeh. L’homme en question est un déserteur de l’armée syrienne. Il avait servi comme caporal dans les rangs de la garde républicaine. Les policiers ont retrouvé en sa possession un pistolet de fabrication soviétique de type Tokarev. Dans le village de Bhannine, les habitants ont réussi, de concert avec le service de renseignements des FSI, à attraper Ahmad al-Labache, qui a avoué avoir fui en compagnie de trois autres. Al-Labache ne portait sur lui aucune arme. Il avait été blessé à la main. Il a été remis à la division des renseignements aux FSI. Notons que les militaires ont retrouvé avec les fugitifs des quantités de billets de dollars américains et d’euros ainsi que de l’or. Certains des fuyards arrêtés au cours des derniers jours avaient également sur eux des mitraillettes et des lance-roquettes RPG. À l’intérieur du camp, les opérations de ratissage et de déminage se sont poursuivies, hier. L’armée a fait sauter davantage d’immeubles soupçonnés d’être piégés aux explosifs. Un soldat de la brigade du génie militaire a été blessé par l’explosion d’une mine, lors de ces opérations. À Amman, le frère du chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi Abdel-Razzak Absi, a déclaré que les tests d’ADN sont positifs et que la dépouille mortelle gardée à la morgue de l’hôpital de Tripoli est bien celle de son frère Chaker. Rappelons que le gouvernement jordanien a rejeté la demande de la famille qui souhaitait que le corps de Chaker Absi soit rapatrié en Jordanie.