Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a mis en garde contre « le torpillage de l’élection présidentielle sous couvert de l’entente, celle-ci ne devant pas être conditionnée ni tributaire d’une menace de provoquer un défaut de quorum ou de recourir à la rue ». Dans une déclaration, le mufti de la République a insisté sur la nécessité d’élire le chef de l’État dans les délais constitutionnels « avec la participation de tous les députés à cette échéance décisive à la vie politique libanaise ». « Les espérances sont placées dans les sages parmi les Libanais pour élire un président de la République qui travaillera dans l’intérêt du Liban et œuvrera à renforcer le processus de l’unité nationale », a-t-il remarqué. Le mufti Kabbani a également mis en garde contre « le danger de recourir à un deuxième gouvernement qui se substituerait au gouvernement légal actuel présidé par Fouad Siniora », d’autant que ce serait « un coup fatal pour le pays » et « un outil pour l’exécution des projets externes en vue de la partition du Liban ». Par ailleurs, cheikh Kabbani a vivement dénoncé l’information parue dans l’agence iranienne Mahr, selon laquelle l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Abdel-Aziz Khoja, serait impliqué dans un complot visant l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.