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Cousseran estime qu’il y a « moins de tensions entre les protagonistes libanais », révèle le patriarche maronite à « L’Orient-Le Jour » Benoît XVI à Sfeir : « Je prie pour que vous ayez un nouveau président à la date prévue par la Constitution »

«Je prie pour le Liban ; je prie pour que vous ayez un nouveau président à la date prévue par la Constitution. » Ces mots sont ceux que le pape Benoît XVI a adressés au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, au cours d’un court entretien, hier, à Castel Gandolfo. Une prière qu’il a réitérée devant l’aumônier en chef des prisons au sein du Conseil des patriarches et des évêques catholiques au Liban, Mgr Chucrallah el-Hajj, en marge d’une audience accordée par le souverain pontife aux participants à la conférence mondiale des aumôniers catholiques des prisons. Leur président, le Dr Christian Kuhn, en a profité pour demander au pape de bénir les travaux de la conférence ; Benoît XVI a répondu en parlant de la situation des prisonniers dans le monde, appelant à ce qu’ils soient traités d’une façon humaine. C’est après son allocution que le pape s’est retrouvé au milieu des participants à la conférence mondiale. Il a commencé par accueillir très chaleureusement le patriarche Sfeir, qu’il a installé au centre de la salle d’audience et avec lequel il a eu un court aparté, au cours duquel, tout naturellement, la situation au Liban a été largement évoquée. Selon nos informations, ce petit aparté était destiné à préparer un second entretien entre le pape et le patriarche, prévu dans les tout prochains jours. Il est également apparu que les quarante minutes que Mgr Sfeir avait passées mercredi dernier avec le secrétaire général du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, avaient également été consacrées à définir les grandes lignes du second entretien entre Benoît XVI et le chef de l’Église maronite. Ces quarante minutes, rappelons-le, avaient précédé les audiences accordées successivement par le pape au vice-président syrien Farouk el-Chareh, au chef de la diplomatie saoudienne Saoud el-Fayçal, ainsi qu’au président israélien Shimon Peres. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a révélé à L’Orient-Le Jour que sa rencontre avec le médiateur français Jean-Claude Cousseran était « très bonne ». Mgr Sfeir a indiqué qu’il a ressenti que l’envoyé de Bernard Kouchner était bien plus rassuré, qu’il pense que l’évolution de la situation « s’améliore » et qu’il « espère que les choses se décantent davantage ». Le patriarche maronite a noté que Jean-Claude Cousseran estime aujourd’hui qu’il y a « moins de tensions, de crispations » entre les différents protagonistes libanais. Notons qu’au dîner entre Mgr Sfeir et Cousseran, étaient présents le nouvel ambassadeur de France près le Saint-Siège, Bernard Kessedjian, ainsi que l’ambassadeur du Liban, Naji Abi-Assi. Sur un autre plan, Mgr Sfeir a reçu hier plusieurs délégations ecclésiastiques menées notamment par les pères Paul Kazzi et Charbel Mehanna. Le patriarche maronite a répondu à plusieurs questions sur la situation au Liban. Il a notamment regretté que les Libanais n’aient pas réussi à faire primer l’intérêt général sur leurs intérêts personnels : « S’ils l’avaient fait, ils auraient pu dépasser la crise et redonner au Liban prospérité et croissance. » Pour le patriarche maronite, c’est la division et la dispersion qui ont mené le Liban là où il se débat actuellement ; il a aussi profité pour mettre de nouveau l’accent sur la nécessité d’une réunification des rangs chrétiens en particulier, et des Libanais entre eux en général, pour que le Liban puisse recouvrer toute sa liberté, son indépendance et sa souveraineté. Signalons enfin que Mgr Sfeir a reçu hier en sa résidence romaine M. Daoud Sayegh, conseiller du chef du Courant du futur, Saad Hariri. ROME – De Habib CHLOUK
«Je prie pour le Liban ; je prie pour que vous ayez un nouveau président à la date prévue par la Constitution. »
Ces mots sont ceux que le pape Benoît XVI a adressés au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, au cours d’un court entretien, hier, à Castel Gandolfo. Une prière qu’il a réitérée devant l’aumônier en chef des prisons au sein du Conseil des patriarches et des évêques catholiques au Liban, Mgr Chucrallah el-Hajj, en marge d’une audience accordée par le souverain pontife aux participants à la conférence mondiale des aumôniers catholiques des prisons. Leur président, le Dr Christian Kuhn, en a profité pour demander au pape de bénir les travaux de la conférence ; Benoît XVI a répondu en parlant de la situation des prisonniers dans le monde, appelant à ce qu’ils soient traités d’une...