Ali Larijani, le responsable du dossier nucléaire iranien, a déclaré hier que de nouvelles sanctions de l’ONU contre l’Iran seraient sans « effet », Téhéran maîtrisant « déjà la technologie nucléaire ». « Le nucléaire fait partie des technologies stratégiques du régime de la République islamique et l’Iran ne reculera pas », a ajouté Ali Larijani. Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne réfléchissent à de nouvelles sanctions aux Nations unies si Téhéran ne suspend pas son programme d’enrichissement d’uranium. La France a d’ailleurs signalé hier réfléchir à des « sanctions additionnelles » contre l’Iran pour l’amener à se conformer aux demandes de l’ONU. Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait déjà affirmé mardi que la Grande-Bretagne était prête à soutenir une nouvelle résolution de l’ONU sanctionnant l’Iran pour son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium. Pour sa part, Mohammad el-Baradei, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a déclaré hier que Téhéran devait respecter sa promesse et la communauté internationale doit l’y encourager. S’exprimant alors qu’il recevait un prix, à Londres, il a estimé que « les deux prochains mois seront essentiels si l’Iran veut prouver sa bonne foi ». Par ailleurs, M. Larijani a annoncé hier que l’Iran et la Russie sont tombés d’accord sur un calendrier de livraison par Moscou de combustible nucléaire pour la centrale de Bouchehr, actuellement en construction. À Moscou, Atomstroiexport, le groupe russe qui construit la centrale dans le sud-ouest de l’Iran, a déclaré que les discussions se poursuivaient toujours. « En conséquence, je ne confirme pas l’information », a dit une porte-parole.