Aoun : « C’est le compromis ou l’explosion » Alors qu’au Liban le président de la Chambre, Nabih Berry, convoquait l’Assemblée pour le 25 septembre en vue de l’élection d’un nouveau président, le patriarche Sfeir se trouve depuis hier à Rome où ses rencontres politiques ont immédiatement pris le pas sur ses activités pastorales et spirituelles. Arrivé dans la capitale italienne dans le sillage du Premier ministre, Fouad Siniora, qui s’y trouvait la veille et que recevait au même moment la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin, le chef de l’Église maronite a aussitôt rencontré le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, et l’émissaire français Jean-Claude Cousseran. Au menu des deux rencontres, le casse-tête libanais et les moyens d’en sortir. Parallèlement à l’arrivée du patriarche dans la Ville éternelle, le vice-président syrien Farouk el-Chareh était reçu par Benoît XVI auquel il a remis un message du président Bachar el-Assad. Le pape a souhaité, devant le responsable syrien, l’élection d’un président « qui représente tous les Libanais, dans les délais constitutionnels ». Au programme des prochains jours figure une rencontre du patriarche Sfeir avec le pape. Le cardinal Bertone, de son côté, doit recevoir successivement M. Chareh, le ministre saoudien des AE, Saoud el-Fayçal, et le président israélien Shimon Peres. Outre les entretiens officiels cités, il n’est pas exclu que le patriarche Sfeir rencontre dans la capitale italienne le chef du Courant du futur, Saad Hariri, ou même le général Michel Aoun, arrivé dans la soirée à Rome. En cours de journée, Aoun avait averti, à partir de Bruxelles, que sans compromis, il risque d’y avoir « une explosion » au Liban. Nos informations et les articles de Khalil FLEYHANE et Scarlett HADDAD