Deux députés du bloc de la Rencontre démocratique s’en prennent au chef du CPL Bou Faour fait état d’émissaires de Aoun chez Joumblatt, le CPL dément

Les députés Waël Bou Faour et Fouad el-Saad s’en sont pris tous les deux au chef du CPL, le général Michel Aoun, au lendemain des critiques que ce dernier a adressées au chef du PSP, Walid Joumblatt. L’échange de critiques a cependait tôt fait de se transformer en polémique. M. Bou Faour a reproché au général Aoun de s’attaquer au leader druze, « tout en sollicitant en catimini un entretien avec lui ». Propos aussitôts démentis par le CPL, selon qui « nombreux sont les émissaires de Joumblatt qui essaient de prendre rendez-vous avec le général Aoun ». Dans une interview au site électronique d’informations, nowlebanon, M. Bou Faour a estimé que « la nervosité du général Michel Aoun génère une tension au niveau de la vie politique, ce qui est préjudiciable aussi bien au général Aoun au’au pays ». Il s’est ensuite dit étonné de la diatribe lancée par le chef du CPL contre M. Joumblatt « dans la presse et devant les délégations qu’il accueille, alors qu’il envoie en catimini des lettres cordiales et des émissaires chez le député Joumblatt pour solliciter un entretien ». « La semaine dernière, quelqu’un avait transmis (à Moukhtara) un message de Aoun qui demandait à voir Joumblatt rapidement pour s’entendre avec lui sur nombre de sujets et pour tourner la page du passé », a dit M. Bou Faour, pour qui « les positions du général Aoun devraient être plus homogènes ». La commission de l’information au sein du CPL devait démentir, dans un communiqué, les propos du député à qui il a demandé de « vérifier ses informations avant de lancer des rumeurs, surtout que ceux qui essaient d’obtenir des rendez-vous pour voir le général Aoun de la part du député Joumblatt sont nombreux ». Le chef du CPL a été aussi vivement critiqué par le député Fouad el-Saad, qui a contesté ses propos au sujet des résultats des législatives de Baabda-Aley, et notamment des résultats éventuels de nouvelles élections dans cette circonscription en raison de l’alliance CPL-Hezbollah. « Le général Aoun a-t-il oublié l’issue du scrutin au Metn ? A-t-il oublié que sa popularité est passée de 30 000 à 418 électeurs seulement et que le scrutin à Aley en 2005 a donné une avance de 7 500 voix à la liste de la Rencontre démocratique par rapport à la liste rivale ? » s’est-il interrogé, avant de souligner que si le Conseil constitutionnel n’a pas été formé, c’est à cause de la paralysie du Parlement.