États-Unis
Crise du crédit : la Fed est prête à agir
de nouveau si nécessaire, affirme Bernanke
le 01 septembre 2007 à 00h00
La Banque centrale américaine (Fed) est prête à agir de nouveau si nécessaire pour aider les marchés financiers à digérer la crise du crédit, afin de contrer tout risque de contagion au reste de l’économie, a affirmé hier le président de la Fed Ben Bernanke.
« La Réserve fédérale se tient prête à prendre des mesures supplémentaires, en fonction des besoins, pour apporter des liquidités et favoriser le fonctionnement harmonieux des marchés », a indiqué M. Bernanke dans un discours à Jackson Hole (Ouest).
Le patron de la Fed n’a pas précisé quelles pourraient être ces « mesures supplémentaires ». La Banque centrale a déjà baissé son taux d’escompte le 17 août et elle procède quasi quotidiennement à des injections de liquidités, mais ce que les marchés espèrent à présent est une baisse du taux directeur (Fed Funds).
M. Bernanke s’est défendu de vouloir voler au secours des investisseurs pour les protéger de leurs mauvaises décisions, mais il a souligné que « les développements sur les marchés financiers peuvent avoir de larges effets économiques » et que la Fed « doit prendre ces effets en considération ».
Dans la situation présente, si le resserrement du crédit se poursuivait pendant une période prolongée, cela « augmenterait les risques que la faiblesse actuelle du secteur immobilier s’avère plus grave ou plus durable que prévu », a averti le président de la Banque centrale.
Le corollaire serait « d’éventuels effets négatifs sur les dépenses de consommation et l’économie en général », selon le texte de son intervention diffusée à Washington.
M. Bernanke a souligné que les turbulences financières actuelles découlaient largement des inquiétudes liées aux prêts immobiliers à risque (« subprime »). Il a jugé que « les défauts de paiement pour cette catégorie d’emprunteurs risque de continuer à augmenter » avec l’ajustement à la hausse des taux et la faiblesse des prix des logements.
Plus généralement, « si les conditions actuelles persistent sur les marchés hypothécaires, la demande de logements pourrait continuer de s’affaiblir, avec de possibles implications pour le reste de l’économie », a-t-il estimé.
M. Bernanke a souligné combien cette période de turbulences compliquait la tâche de la Banque centrale.
Les indicateurs économiques remontant à avant la crise sont « moins utiles que d’habitude » et, « fatalement, les incertitudes entourant les perspectives économiques seront plus grandes ».
Cela « représente un défi pour la Banque centrale » qui doit gérer les risques pesant sur ses objectifs de croissance et de stabilité des prix.
M. Bernanke a toutefois voulu voir un aspect positif dans la crise actuelle : « La hausse des garanties que les investisseurs demandent avant de prendre des risques est sans doute un sain développement. »
Il a aussi estimé que, du fait des efforts faits pour renforcer les infrastructures financières, « le système financier global est dans une position relativement forte pour sortir de ce processus ».
La Banque centrale américaine (Fed) est prête à agir de nouveau si nécessaire pour aider les marchés financiers à digérer la crise du crédit, afin de contrer tout risque de contagion au reste de l’économie, a affirmé hier le président de la Fed Ben Bernanke.
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