Harb annonce sa candidature à la magistrature suprême, placée sous le signe du dialogue et de l’ouverture La présidentielle dans les délais, conviennent Berry et Feltman

Aoun s’en prend violemment aux États-Unis et à la majorité ; L’armée à une trentaine de mètres du dernier bastion des terroristes à Nahr el-Bared Les milieux politiques locaux attendaient le retour à Beyrouth de l’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman, ainsi que l’amorce des démarches de conciliation, annoncées pour la fin août, du chef du Législatif, Nabih Berry, afin d’y voir un peu plus clair dans la bataille présidentielle. Les deux hommes ont tenu hier une réunion à Aïn el-Tiné afin de débattre de ce dossier, et, au terme de cette entrevue, l’ambassadeur US a souligné que le président de la Chambre et lui-même sont d’accord sur la nécessité d’élire un nouveau chef de l’État « dans les délais prévus par la Constitution ». Dans le même temps, le député Boutros Harb annonçait sa candidature à la présidence, plaçant d’emblée sa démarche sous le signe du dialogue, de l’ouverture et du consensus. Il reste que ces préparatifs et ces démarches préliminaires dans la perspective de la présidentielle interviennent dans un climat particulièrement tendu. Le général Michel Aoun a ainsi tiré hier à boulets rouges sur les États-Unis, le gouvernement, la majorité et la presse, reprochant notamment aux USA, ainsi qu’à l’Europe de « s’ingérer dans notre souveraineté, notre liberté et notre indépendance ». Au plan militaire, l’armée continue de resserrer son étau sur les positions de Fateh el-Islam à Nahr el-Bared et elle ne serait plus qu’à une trentaine de mètres du dernier bastion des terroristes.