Budget - Les transferts à l’EDL augmentent de 159,2 % et le service de la dette de 14,38 % Le déficit public en hausse de 31,42 % fin juillet, sur un an

Le déficit public a atteint environ 1 920 milliards de livres fin juillet, soit 26,41 % du total des dépenses, en hausse de 31,42 % par rapport aux sept premiers mois de l’année dernière. Fin juillet 2006, le déficit s’élevait à 1 460 milliards de livres et représentait 23,67 % du total des dépenses. Le communiqué du ministère des Finances, publié hier, impute cette aggravation à l’augmentation des dépenses publiques de près de 17,8 % par rapport à la même période de l’année dernière, à 7 269 milliards de livres, en raison de la hausse des transferts à l’EDL, du service de la dette et des transferts à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Parallèlement, le total des recettes publiques n’a augmenté que de 13,57 % sur un an, à 5 348 milliards de livres, fin juillet. L’excédent primaire (hors service de la dette) a diminué de 11,6 % par rapport à fin juillet 2006, s’établissant à 847 milliards de livres et 11,65 % du total des dépenses, contre 958 milliards et 15,53 % des dépenses un an plus tôt. En détail, fin juillet, les opérations du budget se sont soldées par un déficit de 928 milliards de livres, soit 15,9 % des dépenses, en hausse de plus de 11,8 % par rapport à la même période de 2006. Cela s’explique par une croissance des dépenses budgétaires supérieure à celle des recettes. Ces dernières ont augmenté de 11,3 % par rapport à fin juillet 2006, à près de 4 907 milliards de livres, principalement tirés par la hausse des recettes de la TVA de 21,26 % et celle des revenus des douanes de 18,5 %. Les recettes non fiscales ont également augmenté de 23,24 % sur un an. Parallèlement, les dépenses budgétaires se sont élevées à environ 5 835 milliards de livres, en hausse de 11,42 % par rapport à fin juillet 2006. Les dépenses courantes ont augmenté de 8,8 % sur un an, tandis que le service de la dette bondissait de 14,38 %, à 2 767 milliards de livres fin juillet, le service de la dette interne ayant augmenté de 16,23 % et celui de la dette externe de 12,22 %. Hors service de la dette, l’excédent primaire du budget s’est élevé à 1 839 milliards de livres sur les sept premiers mois de l’année, à 31,52 % du total des dépenses, contre 1 589 milliards et 30,36 % des dépenses un an plus tôt, soit une hausse annuelle d’environ 15,7 %. L’EDL absorbe 65 % des dépenses du Trésor Quant aux opérations du Trésor, elles se sont également soldées fin juillet par un déficit d’environ 992 milliards de livres, à 69,16 % du total des dépenses, en hausse de plus de 57 % par rapport à la même période de l’année dernière. L’amélioration des encaissements de 46 % sur un an a en effet été accompagnée d’une hausse des décaissements de plus de 53,2 %, la baisse des transferts aux municipalités de près de 41 % étant loin de compenser la hausse des transferts à l’EDL d’environ 159,2 %. À elle seule, l’Électricité du Liban a coûté au Trésor plus de 943 milliards de livres sur les sept premiers mois de l’année, soit plus de 65,7 % des dépenses du Trésor.