Nahr el-Bared - Bombardements terrestres et aériens, un soldat tué L’armée refuse d’évacuer les blessés uniquement et exige la reddition de tous les combattants de Fateh el-Islam

L’armée a refusé hier d’évacuer les combattants blessés de Fateh el-Islam du camp de Nahr el-Bared si ceux-ci n’étaient pas accompagnés des derniers islamistes restés dans le camp palestinien. « L’évacuation des blessés de Fateh el-Islam seuls est hors de question », a déclaré à la presse un porte-parole de l’armée. « Nous demandons que sortent aussi les combattants restés dans le camp, à qui nous nous sommes engagés à assurer un procès équitable », a-t-il ajouté. Après l’évacuation, vendredi dernier, de leurs femmes et de leurs enfants, les derniers civils du camp de réfugiés, les islamistes avaient pris contact avec les religieux palestiniens qui font office de médiateurs pour leur demander l’évacuation de plusieurs combattants blessés. Le porte-parole du Rassemblement des ulémas palestiniens, cheikh Mohammad Hajj, a déclaré de son côté avoir été de nouveau contacté par un représentant des islamistes à ce sujet. « Bien que l’armée refuse l’évacuation des blessés seulement, nous gardons le contact », a affirmé Mohammad Hajj. Hier, dès l’aube, l’armée a lancé de nouveaux raids avec des hélicoptères sur les positions des islamistes, qui seraient encore d’environ 70, dont un grand nombre de blessés, retranchés dans des abris souterrains, dans un petit territoire de la partie sud du camp. Ces raids ont été accompagnés de bombardements terrestres intermittents et d’échanges de tirs à l’intérieur du camp, où l’armée continuait à faire exploser des bâtiments minés. Le porte-parole de l’armée a indiqué qu’un soldat avait été tué mardi, soit un bilan de 150 militaires morts depuis le début des combats le 20 mai.