Hamadé : Le 14 Mars est d’accord pour le choix d’un candidat unique

Pour Marwan Hamadé, il n’y a pas de changement dans la politique américaine au Liban, notamment après les derniers propos de l’ambassadeur US, Jeffrey Feltman. « Bien au contraire, il y a la confirmation, à l’instar des récentes prises de position franco-saoudo-américaine, d’une détermination de Washington à accompagner l’échéance présidentielle au Liban, pas en s’immiscant dans le choix des candidats mais juste en réaffirmant la nécessité d’une tenue du scrutin à la date prévue par la Constitution », a expliqué le ministre des Télécoms au micro de la VDL. « Et les gens que j’ai récemment rencontrés, comme Geir Pedersen ou André Parant, me disent la même chose », a-t-il ajouté. Estimant qu’il est trop tôt pour dévoiler les détails du « gentleman agreement » conclu entre les prétendants du 14 Mars à la magistrature suprême, il a juste indiqué que cet accord se base sur la nécessité de soutenir le candidat qui aura le plus de chance de gagner l’élection et qui sera le plus à même de recueillir l’ensemble des voix de la majorité ainsi que quelques autres de l’opposition. « Une réunion élargie du 14 Mars se tiendra bientôt ; nous attendons de voir ce que donneront quelques autres rencontres, ici ou ailleurs », a ensuite relevé le ministre Hamadé, citant par exemple des réunions au Vatican, à Paris, à Ryad, ainsi que des débats à Beyrouth sur la question du quorum. « Nous avons pris bonne note de la position (avant-hier) du patriarche maronite, ainsi que celle du Bloc tripolitain ; toutes deux appellent à privilégier le quorum des deux tiers au cours de la première séance, et nous sommes d’accord avec cela. Sauf que s’il apparaît que le boycottage a pour but de bloquer et d’interdire toute élection présidentielle, alors le quorum de la moitié plus un sera le plus à même, en se basant sur la Constitution et la coutume, de préserver le pays et son avenir », a bien précisé Marwan Hamadé. Interrogé ensuite sur le réseau de télécommunications établi par le Hezbollah, il a préféré attendre que les contacts entre différents patrons des services de renseignements et le Hezb se terminent avant que de se prononcer davantage sur le sujet. « Pour l’instant, je n’ai rien à dire de plus que ce qui a été dit à l’issue du Conseil des ministres, mais je voudrais relever qu’il existe une gigantesque différence entre la sécurité de la résistance, à laquelle nous tenons, et entre l’établissement d’un réseau de télécommunications aérien et souterrain », a-t-il tenu à préciser.