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Actualités - CHRONOLOGIE

Débat public au Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient Williams : « Les initiatives internationales n’ont pas abouti à des progrès tangibles au Liban »

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL La question du Liban a été, une fois de plus, évoquée hier au cours du débat public mensuel du Conseil de sécurité. À cette occasion, avant de réagir chacun à la situation, certaines délégations ont entendu un exposé de Michael Williams, coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et représentant personnel auprès du secrétaire général pour le Moyen-Orient. « L’impasse politique continue de paralyser le Liban depuis novembre dernier », a dit M. Williams. Les initiatives internationales pour faciliter le dialogue et résoudre les causes de cette paralysie se poursuivent « sans progrès tangibles », a-t-il ajouté, tout en rendant hommage aux efforts de la France. Pour sa part, le numéro deux de la mission des États-Unis, Alejandro Woff, a salué la résolution 1773 adoptée vendredi dernier à l’unanimité pour le renouvellement du mandat de la Finul et appelé à « la mise en œuvre complète de toutes les résolutions du Conseil qui ont trait au Liban, y compris les 1559, 1680 et 1701 », mais s’est dit profondément préoccupé par la persistance des rapports faisant étant de transfert d’armes illégal à partir de la frontière syro-libanaise. « Nous appelons tous les États, particulièrement la Syrie et l’Iran, de respecter leur engagement vis-à-vis de la résolution 1701, et déplorons l’échec persistant du désarmement des milices », a-t-il affirmé, sans oublier de soulever la question des deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah. Wolff a enfin indiqué que les États-Unis souhaitent voir « des élections transparentes et pacifiques (...) libres de toute interférence étrangère ». Pékin « préoccupé » « Nous espérons qu’avec l’approche des élections présidentielles la situation du Liban ne se détériore pas davantage », a averti à son tour Liu Zhenmin, numéro deux de la Chine auprès de l’ONU, réitérant son appui au gouvernement Siniora. « Les informations que nous avons de Beyrouth nous préoccupent, a-t-il dit. L’instabilité du Liban reste une menace. » De son côté, sir John Sawers a estimé que les élections présidentielles pour la sélection d’un nouveau président sont « une importante étape » pour rétablir la stabilité au Liban. Le Royaume-Uni salue les efforts des partenaires internationaux, particulièrement la France et la Ligue arabe, pour sortir de l’actuelle impasse politique, a-t-il dit. John Sawers a été le seul à soulever la question du tribunal international, dans la perspective du prochain rapport du secrétaire général sur ce tribunal, qui sera publié le 5 septembre et discuté au Conseil de sécurité le 19 septembre. Le représentant de la Russie a indiqué que son pays demeure profondément préoccupé par la persistance de la crise politique au Liban. « La vitalité de la démocratie libanaise » Pour sa part, M. Nawwaf Salam, représentant du Liban, a rendu hommage à la « vitalité » de la démocratie libanaise. Les partielles qui se sont tenues au Liban, a-t-il affirmé, sont « la réponse démocratique aux assassinats terroristes » qui les ont rendues nécessaires, et le fait que l’un des sièges a été gagné par un membre de l’opposition n’est pas la moindre preuve de « la vitalité de la démocratie libanaise dans notre partie du monde ; elle représente un sujet de fierté pour mon gouvernement ». M. Salam a également souligné la détermination du Liban à neutraliser le groupe terroriste Fateh el-Islam et à l’empêcher de menacer la stabilité du Liban, tout en demandant au Conseil de sécurité de prendre note de l’effort déployé par l’armée et par le Liban pour respecter les règles humanitaires des combats.

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

La question du Liban a été, une fois de plus, évoquée hier au cours du débat public mensuel du Conseil de sécurité. À cette occasion, avant de réagir chacun à la situation, certaines délégations ont entendu un exposé de Michael Williams, coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et...