Cheikh Kabalan remet une lettre à l’adresse du secrétaire général des Nations unies sur la disparition de l’imam Sadr Pedersen : La communauté internationale « insiste » pour un scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels

Le dossier des fermes de Chebaa et le transfert de souveraineté à l’ONU au menu des discussions avec Geagea Représentant personnel de Ban Ki-moon au Liban, Geir Pedersen n’a pas été par quatre chemins hier pour rappeler à ceux qui auraient été tentés de l’oublier que la communauté internationale « insiste » pour que l’élection présidentielle se tienne à la date prévue et dans le respect de la Constitution. Le diplomate onusien a effectué hier une tournée auprès de plusieurs responsables libanais. Cette tournée, destinée selon lui à glaner le maximum d’avis à propos d’un maximum de dossiers, et plus particulièrement le scrutin de l’automne, il l’a entamée par Meerab, chez le chef des FL, avec lequel il s’est entretenu pendant plus de 90 minutes. Au menu de la discussion, selon des sources bien informées citées par l’agence al-Markaziya : les fermes de Chebaa et le transfert de leur souveraineté à l’ONU en attendant que soit déterminée leur nationalité par le biais d’un tracé des frontières entre le Liban et la Syrie. Les sources indiquent que des progrès « substantiels » ont été enregistrés à ce niveau. Deuxième étape : Hazmieh et le Conseil supérieur chiite, où Geir Pedersen a été reçu par le vice-président du CSC, cheikh Abdel-Amir Kabalan, qui lui a remis une lettre adressée à Ban Ki-moon, axée sur la disparition de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons. « C’est la première rencontre officielle, ici, depuis la disparition de l’imam ; le symbole est fort et devrait pousser les Nations unies à œuvrer d’arrache-pied pour faire la lumière autour de ce crime, toujours pas élucidé depuis 29 ans », a dit cheikh Kabalan, précisant que l’imam Sadr avait choisi Hazmieh pour asseoir au maximum l’unité nationale et la coexistence. Déplorant le peu d’intérêt de l’État libanais, des Arabes et de la communauté internationale à l’égard de cette disparition, il a expliqué qu’en dernier recours, « nous nous sommes tournés vers les Nations unies, censées œuvrer pour tous et être au service des opprimés ». Et d’ajouter : « Le régime libyen, qui avait invité officiellement l’imam Sadr, a reconnu que ce dernier n’était pas sorti de son territoire national, puis il s’est dédit, en déclarant qu’il s’était rendu en Italie. Le Conseil supérieur chiite va poursuivre cette affaire avec l’ONU, avec toutes les organisations et les gouvernements, d’une façon diplomatique ; nous ne recourrons pas à la violence pour cela, mais nous persévérerons jusqu’à ce que la vérité éclate et que les disparus retournent auprès des leurs », a insisté cheikh Kabalan. Geir Pedersen a promis au vice-président du CSC que sa missive allait arriver très vite entre les mains du secrétaire général de l’ONU. Signalons enfin que le représentant de Ban Ki-moon a également rencontré, en soirée, le député Michel Murr, puis le ministre démissionnaire de l’Énergie, Mohammad Fneich.