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Actualités - CHRONOLOGIE

La querelle syro-saoudienne se vide désormais par journaux interposés Damas accuse « certaines parties » d’avoir « fabriqué » de toutes pièces les menaces proférées à l’encontre de Khoja

L’Arabie saoudite et la Syrie ont prolongé hier dans la presse la polémique déclanchée, il y a environ une semaine, par les déclarations du vice-président syrien Farouk el-Chareh concernant la « paralysie du rôle saoudien » dans la région. Ainsi l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Abdel-Aziz Khoja, a affirmé hier dans une interview accordée au quotidien saoudien Okaz que « le royaume wahhabite est soucieux de la stabilité et de la prospérité du Liban » et que « le rôle consensuel de l’Arabie saoudite a trouvé un écho favorable parmi tous les Libanais ». L’ambassadeur saoudien a toutefois relevé que « certaines parties n’ont pas intérêt à ce que les Libanais s’unissent », c’est pourquoi ceux-là s’emploient à « saboter ces tentatives » tendant à réaliser l’entente interlibanaise. M. Khoja a en outre affirmé que les menaces dont il a été la cible ne font que confirmer l’importance du « poids du royaume au Liban et la force du lien qui unit les deux peuples libanais et saoudien ». S’attardant ensuite sur la partie qui est à l’origine des menaces qui ont été proférées contre lui, il a affirmé ne pas savoir qui en est l’auteur, mais que « les forces de sécurité des deux pays ont fait la lumière sur des activités hostiles à l’encontre du royaume ». De son côté, le quotidien syrien al-Watan a fait savoir qu’il était « impossible pour la Syrie de menacer un diplomate, qu’il soit arabe ou non, quelle que soit sa nationalité, et plus particulièrement au Liban. La Syrie a toujours été la première à appuyer l’initiative de la Ligue arabe tendant à résoudre la crise libanaise, tout comme elle refuse toujours de s’ingérer dans les affaires libanaises, mais soutient toute solution sur laquelle les Libanais tomberont d’accord ». Selon le quotidien, Damas « ne menace pas, mais protège », et son histoire « démontre qu’il protège toute la nation arabe, et pas uniquement les ambassadeurs ». Le journal s’est interrogé, à cet égard, sur les accusations lancées par le membre du Conseil de la choura, Mohammad al-Zalfa, à l’encontre de la Syrie, « sans qu’il ne soit en possession d’aucune preuve qui puisse conforter ses propos ». Pour le quotidien syrien, Abdel-Aziz Khoja est en train de « passer ses vacances annuelles avec sa famille », il n’a pas « fui le Liban à cause de menaces quelconques ». Pour al-Watan, « l’histoire des menaces est provoquée », elle est à mettre sur le compte de la crise syro-saoudienne et « l’échec du royaume à imposer ses conditions dans le dialogue libano-libanais ». Le journal poursuit en affirmant que certaines parties « ont délibérément cherché à fabriquer toute l’histoire des menaces afin de l’exploiter pour ensuite accuser ceux qu’ils qualifient d’alliés de la Syrie au Liban d’être des terroristes ». Partant de là, le journal explique que « tant que les divergences politiques se poursuivront, le royaume emploiera tous les moyens pour attaquer la Syrie et l’accuser de tous les maux ». Le quotidien a ensuite soutenu que Damas « ne répond pas à une bande de mercenaires télécommandés », mais traite seulement avec « des leaders, des zaïms et des politiques ». Les maronites et la présidentielle De son côté, le quotidien proche du pouvoir as-Saoura a relevé que « les maronites qui sont actuellement alliés au pouvoir en place au Liban acceptent sans problème l’élection à la présidence d’un scribe chez Walid Joumblatt et Saad Hariri ». Le journal est allé plus loin en critiquant vertement le nombre de candidats à la présidentielle, soutenant que le terme de « bataille présidentielle prend pleinement son sens au vu du nombre de candidats et l’imbrication de leurs liens, à un point tel que le dicton selon lequel chaque maronite est un candidat potentiel à la présidentielle devient pleinement justifié ». S’attardant sur la portée et l’importance de l’échéance présidentielle, le quotidien a mis en relief que la présidence libanaise « n’a jamais été une échéance purement libanaise », mais que les influences régionales et internationales s’y sont toujours emmêlées. « Celui qui fait l’impasse sur cette vérité se cache derrière son doigt » ; il suffit pour cela de revenir aux annales de l’histoire, depuis l’élection de Béchara el-Khoury, a aussi souligné as-Saoura. Abordant la candidature d’une personnalité issue de l’armée à la première présidence, le quotidien indique que, depuis l’avènement de Fouad Chéhab à la présidence de la République, cette fonction a hanté l’imaginaire des commandants en chef de l’armée. « Cela n’est pas étonnant puisque l’armée libanaise est le gardien de cette République, et celui qui la commande connaît tous les tenants et les aboutissants des labyrinthes politiques de ce pays », a relevé le journal. Par ailleurs, la polémique syro-saoudienne s’est aussi étendue à la bataille de Nahr el-Bared, puisque le quotidien saoudien Okaz a fait savoir que « les enquêtes qui ont été menées avec les combattants de Fateh el-Islam détenus par l’armée (...) ont démontré l’existence d’un lien organisationnel » entre le chef de la bande, Chaker Absi, et « les services de renseignements syriens », soulignant que les communications entre les deux entités se font par le biais de « généraux des services de renseignements syriens, avant les combats et pendant leur déroulement ».
L’Arabie saoudite et la Syrie ont prolongé hier dans la presse la polémique déclanchée, il y a environ une semaine, par les déclarations du vice-président syrien Farouk el-Chareh concernant la « paralysie du rôle saoudien » dans la région. Ainsi l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Abdel-Aziz Khoja, a affirmé hier dans une interview accordée au quotidien saoudien Okaz que...